Dauphinews - Le magazine de la #D-Family - N°5 - Juillet 2021 - 38

CÔTÉ DAUPHINE
Les entreprises
Pour entrer dans le concret, les Dauphinois se retrouvent régulièrement
face à des études de cas proposées directement par des sociétés.
L'occasion de découvrir ou de conforter sa vocation.
Les entreprises concernées peuvent venir de tous les
secteurs, de l'industrie à la distribution. L'exercice n'est
pas évident pour les étudiants, qui doivent notamment
garder en tête les problématiques de trésorerie. " C'est
souvent l'arbitre ! Certains ont de belles idées, mais
peuvent se retrouver avec un trou de cash dans deux
mois. En tout cas, nous voyons tous les ans dans ce
projet des idées originales, de nouveaux angles, des
regards complètement différents " , confirme-t-il. Objectif
pour l'ARE, qui rassemble des professionnels du
retournement, mais aussi du refinancement et de la
restructuration : faire découvrir ces métiers aux futurs
diplômés.
C'est justement l'association qui propose les cas. Elle
permet de plus à la quinzaine d'équipes de rencontrer
les dirigeants des sociétés concernées. " Les groupes
sont en compétition pour construire le meilleur plan de
retournement. Un membre de l'ARE, le fameux coach,
les aide à aboutir à un " executive summary " , qu'ils
présentent sous la forme d'un pitch, une présentation
d'une vingtaine de minutes, d'un format assez libre.
Nous nous réunissons ensuite en jury, pour élire les
meilleures propositions " , explique Sébastien Dalle (92),
associé chez PwC et membre de l'association.
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Numéro 05 // juillet 2021
Parmi les groupes de l'an passé, celui de Clémence
Chauveau (20) s'est distingué. " Je pense que notre cas
a été retenu, car il était réalisable, pragmatique, proche
de la réalité. D'autres ont proposé des stratégies très
innovantes. De notre côté, nous avons cherché à
préserver le plus d'emplois possible, tout en assurant
une rentabilité. La stratégie était prudente, avec des
investissements sobres, et cela a fait la différence " , se
souvient-elle. Elle estime que cette expérience restera
néanmoins ancrée dans les têtes, même des diplômés
qui ne choisiront pas cette carrière : " Ceux qui créeront
leur entreprise dans quelques années auront par
exemple cette idée de la préservation des actifs, des
emplois, de ces enjeux financiers et humains. " L'occasion
également pour elle et pour tous les lauréats primés par
le jury de l'ARE d'être invités à la remise du prix Ulysse,
organisée par l'association.
AU CONTACT DES ÉTUDIANTS
À LA DÉCOUVERTE DU RETOURNEMENT
D'ENTREPRISE
Afin de mieux familiariser ses élèves à cette thématique,
Gwénaëlle Nogatchewsky, responsable du Master
contrôle, audit, reporting financier, leur propose chaque
année des études de cas pas tout à fait comme les
autres. Les quelque 100 étudiants du Master se
retrouvent durant quelques mois face à un projet qui
leur demande de s'immerger dans la peau d'un chef
d'entreprise en difficultés financières. Répartis en petits
groupes, ils vont recevoir des cas de sociétés en crise et
devront réfléchir à un plan de retournement à la fois
pragmatique et inventif. " Ce qui est intéressant, c'est
qu'il s'agit ici de vraies situations, avec des entreprises
qui ont bel et bien vécu ces problématiques, il y a cinq à
dix ans. Les étudiants reçoivent toutes les informations
et tous les éléments dont disposaient les dirigeants à
l'époque et ils sont accompagnés par un coach, de fin
septembre à début décembre " , détaille l'enseignante.
L'expérience s'effectue en effet en collaboration
avec l'ARE, l'Association pour le retournement des
entreprises.
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