Dauphinews - Le magazine de la #D-Family - N°5 - Juillet 2021 - 29

immobilier
Joachim Azan (98),
président fondateur de Novaxia
" L'immeuble de bureaux est devenu un
marché à deux vitesses. "
du chien et des enfants " , estime Clément
Alteresco (03), fondateur et CEO des espaces
de coworking Morning. L'exemple type : le
siège au centre de Paris, le bureau de
proximité à Meudon ou Cergy, proche de chez
soi. Et un ou deux jours de télétravail en
complément.
Au-delà de l'immobilier d'entreprise, toutes
ces mutations pourraient avoir un poids
également sur le recrutement et l'attractivité
des sociétés. Dès aujourd'hui, mais peut-être
encore plus demain, disposer d'une stratégie
intelligente de bureau pour les salariés, de
lieux agréables et bien placés, pourra être un
véritable plus pour donner envie aux candidats
de rejoindre l'entreprise. " C'est un outil
d'attractivité pour les talents ! Les Dauphinois
de demain vont aussi choisir leur entreprise
selon les possibilités de lieux et d'organisation
du travail. Venir tous les jours à Boulogne de
8 h à 18 h quand on vit dans le 19e
par
exemple, cela peut vite devenir lourd. Alors
qu'une autre boîte qui offre confiance et
flexibilité à ses équipes, avec une organisation
bien pensée, donnera davantage envie " ,
ajoute Clément Alteresco. Le bureau devient
alors à la fois un lieu de travail et un précieux
outil d'attractivité, alors que le recrutement
des meilleurs jeunes diplômés demeure
essentiel pour de nombreuses entreprises... *
Pour son siège monde,
Edenred était
accompagné par
Parella (stratégie
immobilière,
transaction,
conception et travaux
sur 6 000 m²).
Novaxia propose aux investisseurs privés de
mettre leur épargne dans le recyclage urbain, pour
donner une nouvelle vie aux bureaux obsolètes.
Étaient-ils déjà nombreux avant le Covid ?
Cette obsolescence était déjà considérable avant la
crise sanitaire et la mise en place de politiques de
télétravail à long terme : sur 56 millions de mètres
carrés de bureaux en Île-de-France, près de 1 million
étaient déjà vides depuis plus de quatre ans.
La moitié du parc de la région a été construit dans
les années 1980. Mais l'obsolescence ne vient pas
que de l'âge des bâtiments, elle peut aussi être
fonctionnelle en ne répondant plus à la demande
du territoire...
Quel impact la crise sanitaire a-t-elle eu sur
l'immobilier de bureaux, à vos yeux ?
Que va devenir un bureau qui était déjà vide
avant le début de la crise sanitaire ? Les
immeubles déjà vacants vont être encore
plus touchés par le renouveau qui souffle
sur le bureau. On voit déjà l'impact sur un
marché désormais à deux vitesses : d'un
côté, Paris intra-muros se tient très bien,
car les entreprises privilégient des lieux
centraux, des locaux vitrines où les
collaborateurs auront envie de se rendre ; de l'autre,
en deuxième couronne, la sanction va être sévère.
Dès aujourd'hui, on trouve des immeubles déjà vides
pré-Covid avec des décotes de 20 %, voire 30 %, par
rapport à l'an passé ! Deux jours de télétravail sur
cinq, c'est 40 % du temps de travail. Même si une
entreprise ne rend que 25 % de ses locaux, cela
pourrait représenter 6 à 11 millions de mètres carrés
de bureaux devenus obsolètes qui viendront
s'ajouter à un stock existant déjà important.
Comment intervient Novaxia ?
Notre approche est d'acquérir des bâtiments
inutilisés via nos fonds, pour les recycler en
logements, qui manquent en Île-de-France et
dans les grandes métropoles.
Dauphinews
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