Dauphinews - Le magazine de la #D-Family - N°5 - Juillet 2021 - 28

FOCUS
À Neuilly-sur-Seine,
JLL était en charge
du Silvergreen pour
Arnaud Simon
enseignantchercheur,
Dauphine-PSL
spécialiste
des
sujets
immobiliers

Arnaud Taverne
(97)
directeur
général
CDC
Investissement
immobilier
Romain Allouch
(13)
directeur
immobilier
WeWork France
et Europe
du Sud
Clément
Alteresco (03)
espaces de
coworking
Morning
28
Numéro 05 // juillet 2021
GAGNANTS ET PERDANTS
Pour les investisseurs, cela demande de bien
réfléchir dès maintenant aux biens sur
lesquels placer leur pécule. " Les agents
anticipent une baisse de la demande locative
d'environ 20 % en effet. Cela signifie plus de
concurrence entre nos immeubles pour les
entreprises locataires. Ce seront donc les
meilleurs investissements qui s'en sortiront le
mieux. Les bâtiments mal desservis, obsolètes,
avec des performances environnementales
moindres, de deuxième couronne, avaient déjà
vu leur attrait se réduire au fil des dernières
années. La tendance s'est encore accentuée
depuis un an et demi. À l'inverse, les
immeubles dans des quartiers agréables,
attractifs, avec une terrasse, un jardin ou un
rooftop seront privilégiés " , estime quant à lui
Arnaud Taverne (97), directeur général de
CDC Investissement Immobilier. En somme,
des gagnants, très recherchés, et des perdants,
qui pourraient voir les loyers baisser et
leur taux de vacance à l'inverse augmenter,
dans cet immobilier d'entreprise.
La crise a un autre impact important sur ce
secteur : la recherche d'une plus grande
adaptation de la part des entreprises, jusqu'à
présent bloquées sur le long terme par des
baux de six à neuf ans. " Le maître-mot est
aujourd'hui la flexibilité. Face un bail classique
ferme, l'engagement est désormais difficile à
prendre, car l'entreprise se doit de rester
flexible, aussi bien vis-à-vis de ses équipes
que de son compte de résultat. D'ailleurs, nous
le voyons avec nos membres : ils nous
choisissent justement parce qu'ils ne veulent
pas se bloquer sur une décision de long
terme, au vu de la vitesse des évolutions " ,
pose Romain Allouch (13), directeur immobilier
de WeWork France et Europe du Sud. Les
clients de ces enseignes apprécient aussi la
possibilité de s'approprier les différentes
parties des immeubles, des bureaux privés
aux grands open spaces ouverts à toutes les
sociétés sur place.
Le coworking a de beaux jours devant lui,
acquiesce Romain Allouch : " On voit beaucoup
de nos membres qui s'installent dans les
parties communes pour travailler, qui
s'approprient les espaces. Cela permet de
créer un lieu de travail avec une mixité
d'entreprises, de différences d'âge, de
secteurs... "
UN MAILLAGE GÉOGRAPHIQUE
Au-delà de l'intérieur des bureaux, les
nouvelles organisations de travail pourraient
transformer la géographie et les implantations
de l'immobilier d'entreprise sur l'ensemble du
territoire en France. " Demain, il n'y aura plus
un seul espace de travail, mais plusieurs,
répartis dans un maillage : un vaisseau amiral,
et des bureaux externes, comme des satellites,
qui permettront aux salariés d'aller
travailler dans de bonnes conditions, au plus
près de chez eux. Ils pourraient ainsi venir
travailler dans la semaine au choix au siège,
dans cet espace de proximité, ou rester chez
eux. Cette nouvelle offre va se développer
dans les années à venir. Forcément, cela
signifie que l'on n'aura plus son bureau attitré,
comme c'était le cas auparavant, avec la photo
redévelopper un ensemble
immobilier de bureaux
(13 000 m2
logements (2 500 m2
) et de
).
DR
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