Dauphinews - Le magazine de la #D-Family - N°5 - Juillet 2021 - 26

FOCUS
56%
des salariés
et 52 % des dirigeants d'entreprise
pensent que la semaine idéale
devrait compter " un à trois jours de
télétravail "
(enquête CSA 2021).

59%
(77 % pour les 18-24 ans) disent aller
au bureau d'abord pour partager un
moment de convivialité avec leurs
collègues et (44 %) rencontrer les
membres de leur équipe
(enquête CSA 2021).
Le Morning du Sentier.
Anne-Sophie
Berger (07)
Account Director
chez JLL France
Laura Seng
Hazan (11)
directrice
chez Parella
Denis Burckel
directeur du
Master
immobilier,
Dauphine-PSL
26
ont télétravaillé au printemps 2020, contre
moins d'un tiers auparavant. Or, près de la
moitié " expérimentaient cette forme de travail
pour la première fois " . Côté Ifop, un autre
sondage, réalisé à la même période, montre
que plus des trois quarts des cadres sont en
télétravail au moins une fois par semaine.
Beaucoup se sont rendu compte qu'ils
pouvaient tout à fait avancer sur leurs
dossiers depuis leur domicile, sans passer de
temps dans les transports, le tout en étant
plus concentrés et même plus productifs
qu'en open space. Cela signe-t-il la fin du
bureau ? Demain, chacun travaillera-t-il
chez soi ?
Le sondage de CSA retrouve le même constat,
à plus grande échelle, que l'Institut Sapiens
dans ses équipes : 74 % " privilégient le travail
à distance pour rédiger " , tandis qu'a contrario
" ils préfèrent animer une réunion sur site ou
être au bureau s'ils ont des difficultés à
résoudre " . Côté salariés, et même côté
managers d'ailleurs, l'envie de retrouver ses
collègues est également importante. " Je ne
crois pas que cela signifie la mort du bureau :
il restera un lieu de management, d'échanges.
Le salarié ne viendra pas pour s'isoler dans
sa bulle toute la journée, mais pour innover,
coconstruire. Résultat, en termes très
concrets : le curseur, auparavant dédié au
bench [bloc de plusieurs bureaux], va se
réduire au profit de lieux d'usages informels et
de rencontres. Il faudra certainement garder
des espaces de concentration, mais on tend
vers un rééquilibrage des surfaces, avec
autant de lieux collaboratifs qu'individuels " ,
détaille Anne-Sophie Berger (07), Account
Numéro 05 // juillet 2021
Director chez le conseil en immobilier
d'entreprise JLL France, rappelant néanmoins
que tout cela n'est pas nécessairement
transposable à toutes les professions, bien
entendu. Un avocat, par exemple, aura besoin
d'un espace dédié, aussi bien pour des raisons
administratives que de confidentialité.
VERS LE FLEX OFFICE ?
Nous dirigeons-nous alors vers davantage de
flex office, ce système où les bureaux ne sont
plus individuels et attribués, mais accessibles
à tous au fil de la journée ? " Du fait de
l'accélération du télétravail et du nomadisme
déjà naturel (congés, réunions, rendez-vous),
le taux d'occupation des postes pourrait
tourner autour de 50 %. De ce fait, les
entreprises s'interrogent sur la juste allocation
de leurs mètres carrés. C'est une question
budgétaire, mais aussi de dynamisme des
lieux, en évitant les postes vides. Au regard
de tout cela, nos clients réfléchissent en effet
au flex office, avec ou sans foisonnement. Les
mètres carrés seront utilisés différemment,
avec davantage de salles de réunion, des
bulles... " , confirme Laura Seng Hazan (11),
directrice chez Parella, cabinet indépendant
spécialisé en stratégie immobilière et aménagement
des espaces de travail. " Rares sont
nos clients qui imaginent le flex office à
l'échelle de l'entreprise. Pour les toutes petites
sociétés, c'est envisageable, mais pour les
autres, il est nécessaire de rester sur des
logiques de territoires par équipe, des repères
physiques " , précise-t-elle. De quoi conserver
une cohésion dans chaque équipe.
DR
Dauphinews - Le magazine de la #D-Family - N°5 - Juillet 2021

Table des matières de la publication Dauphinews - Le magazine de la #D-Family - N°5 - Juillet 2021
