Dauphinews - Le magazine de la #D-Family - N°5 - Juillet 2021 - 23

sport
promotion du " 3x3, qui se pratique
sur un demi-terrain et avec un seul
panier, sur 10 minutes ou 21 points
de marqués " . Fun, intense, accompagnée
de musique, cette déclinaison
urbaine du jeu collectif d'adresse
par excellence l'a fait voyager du
parquet au bitume. " Nous amenons
le basket au cœur des villes, là où
est le public. La fédération soutient
la construction de terrains en
extérieur, en lien avec les collectivités
et nos sponsors. C'est du vivre
ensemble, de l'inclusion, du sport de
rue dans l'air du temps. " En 2020,
seules trois dates du " circuit " ont été
maintenues, au lieu des 20 prévues.
" Mais les JO arrivent ! Le 3x3 y sera
présent pour la première fois avec
l'équipe de France féminine, qui s'est
qualifiée ! " Le rebond de l'activité ne
peut qu'être au rendez-vous.
Étienne Germond (12) pratique le
tir à la carabine depuis 20 ans, dont
14 en équipe de France. Lui aussi a
le rêve olympique en point de mire.
" Pour des disciplines confidentielles
comme
la mienne, les jeux sont l'apothéose
d'une carrière. " Mais la gestion de
la crise sanitaire a été compliquée.
" Mon premier réflexe a été de rester
humble et positif. La pandémie qui
a frappé le monde entier a eu des
conséquences bien plus graves que
l'arrêt des compétitions sportives. "
En contact quasi quotidien, via les
visios, avec son " team " , " mes
préparateurs techniques, physique
et mental " , Étienne s'est mis au
yoga, " pour gérer le stress et
améliorer [son] niveau de concentration " ,
s'entraîne sur un simulateur
et a participé à différentes compétitions
de tir en ligne, " en attendant le
" retour du réel " , avec son adrénaline
et ses émotions " . Surtout s'il fait
retentir la Marseillaise.
Dauphinews
Christophe
Chenut (84)
dirigeant de
clubs de football
Fabrice Favetto
Bon (90)
ex-président
délégué du SCO
d'Angers
LA PLANÈTE FOOTBALL,
MONDE À PART DANS
L'UNIVERS DU SPORT
Et le football, comment a-t-il vécu
cette année 2020 ? Pour bien
comprendre l'impact des mesures
sanitaires liées au Covid sur le sport
le plus populaire au monde,
Christophe Chenut (84), dirigeant
de clubs de football (Reims, PSG,
EvianTG, Rennes, LOSC) et ex-directeur
général du groupe L'Équipe,
en décrypte en préambule le
modèle financier. " Les clubs
professionnels tirent leurs revenus
des droits de retransmission des
matchs, du sponsoring, de la vente
de billets et de produits dérivés,
enfin des sommes perçues lors des
transferts des joueurs. Mais ils sont
aussi souvent renfloués par leur(s)
actionnaire(s), de nature très
hétéroclite ; hommes d'affaires
passionnés de foot, fonds de
pension, oligarques russes... ou
États ! " En avril 2018, le journal
l'Équipe estimait à 1,5 milliard
d'euros l'investissement des Qataris
dans le Paris Saint-Germain, racheté
en 2011. Aujourd'hui consultant,
Fabrice Favetto Bon (90), exprésident
délégué du SCO d'Angers,
un club de milieu de tableau de
la Ligue 1 française, désormais
créateur d'expériences événementielles,
estime que, " stricto sensu, le
business model des clubs de foot
professionnels est déficitaire. Mais il
est difficile d'évaluer les retombées
Étienne
Germond (12)
équipe de
France de tir à la
carabine
indirectes en termes d'image, de
notoriété et de statut pour ses
propriétaires, tant l'audience du
football pro est planétaire " . Christophe
Chenut relève que " de grands
clubs très bien structurés, le Bayern
de Munich ou Manchester United
par exemple, sont rentables.
D'autres, comme le Real Madrid et
Barcelone en Espagne, sont très
endettés. Mais globalement, avant
le Covid, le système fonctionnait " .
Les droits de retransmission des
matchs, objets de surenchères de la
part des diffuseurs potentiels,
alimentaient les hausses de salaire
des stars du ballon rond, et dans
leur sillage celles de leurs coéquipiers.
En outre, en France, environ
5 % des recettes du foot pro sont
reversés au sport amateur. Un
ruissellement bienvenu permettant
notamment l'encadrement et la
formation des 2,2 millions de
licenciés recensés dans l'Hexagone
en 2019.
UNE POPULARITÉ MENACÉE ?
Nicolas Blanc (98), président et
fondateur de Sport Value, une
société de Conseil en stratégie et
financement de l'industrie du sport,
juge toutefois sévèrement la
gouvernance du football : " Il est
grand temps de rééquilibrer les flux
financiers. Les sommes gagnées par
les joueurs, entraîneurs et agents
deviennent folles. Et ce sport
populaire est en train de se couper
Nicolas Seignez
(05)
chargé de
partenariats à la
Fédération
française de
basket-ball

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