Dauphinews - Le magazine de la #D-Family - N°3 - Octobre 2020 - 15

interview

C'est à cette période que vous
avez créé Délires, votre
entreprise dédiée aux
événements étudiants.
Comment cela a-t-il démarré ?
J'ai rencontré Benoît Désveaux,
l'actuel directeur général de
Hopscotch, en quatrième. Nous
avions commencé à organiser des
fêtes dès le lycée. Il est parti en
école d'ingénieurs, et moi à Dauphine, mais nous avons continué à
préparer des événements, au départ
pour Dauphine, des fêtes, le gala de
fin d'année... Puis nous avons
Dauphinews

travaillé pour des associations
étudiantes d'autres établissements,
comme HEC, Polytechnique... Nous
étions quatre à cette époque. Notre
première structure a été créée en
1982, et nous avons continué à
développer notre boîte durant nos
études, y compris pendant le service
militaire. Nous n'imaginions pas que
le secteur se développerait autant ; à
l'époque, le mot "événementiel"
n'était même pas dans le
dictionnaire !
Après leurs études, tous les
responsables des associations
étudiantes avec qui nous travaillions
se sont retrouvés en poste dans de
grandes entreprises. Et lorsqu'il leur
a été demandé d'organiser un
événement, une convention de
vendeurs, une inauguration
d'immeuble ou une conférence de
presse, ils ont appelé l'interlocuteur
qu'ils connaissaient déjà : nous. Très
vite, nous avons signé des contrats
avec Alcatel, Cartier, L'Oréal... Nous
avons alors été obligés de nous
professionnaliser et d'améliorer
notre gestion. Cela a été naturel,
puisque nous avons pu nous y
mettre à plein temps. Résultat : je
n'ai jamais fait de CV, j'ai été salarié
de ma propre boîte dès la fin de
mes études.
Vous avez tout de même suivi
un DESS (M2 aujourd'hui)
de gestion des institutions
culturelles. Pourquoi cette
formation ?
Après ma maîtrise de gestion, que
j'ai obtenue en 1985, j'ai décidé de
poursuivre avec ce DESS car ma

DR

Quels cours vous ont le plus
marqué ?
Je retiens surtout les intervenants
extérieurs. Dauphine faisait déjà
venir des professionnels pour les
faire échanger avec les étudiants,
raconter leur métier et leurs enjeux.
À l'époque, nous avions moins de
stages qu'aujourd'hui, et le fait de
rencontrer ainsi le monde de
l'entreprise m'a beaucoup ouvert
l'esprit. Je me souviens par exemple
d'un échange de plus d'une heure
avec Pierre Lescure, qui était en
train de créer Canal+, ou avec le
président de RTL de l'époque. Les
cours m'ont également beaucoup
marqué. Quand vous avez 22 ans et
qu'André Giraud [à l'époque ancien
ministre de l'Industrie, qui deviendra
ensuite ministre de la Défense,
NDLR] vient vous donner des cours
toutes les semaines, forcément, c'est
marquant. Je me rappelle aussi des
cours de "fiscalité pragmatique" de
M. Pichard, qui me servent toujours
en tant que chef d'entreprise.

DR

L'université d'été du MEDEF, déjà renommée "La
Rencontre des Entrepreneurs de France" en 2019,
s'est symboliquement appelée "La Renaissance
des Entreprises de France" pour son édition 2020.
Sur deux jours fin août, l'hippodrome Paris
Longchamp aura accueilli 4 500 visiteurs uniques,
130 intervenants et 480 journalistes accrédités.
#LaREF20, c'est aussi 12 heures de direct non-stop
et 114 millions d'impressions sur Twitter.

boîte avait pour but de créer des
contenus culturels, économiques et
sportifs pour de la communication
d'entreprise. Cela avait donc du sens
d'approfondir mes connaissances
sur le fonctionnement du secteur de
la culture. J'ai appris beaucoup de
choses passionnantes : les droits
d'auteur, les intermittents, la chaîne
de valeur entre producteur et
distributeur... Les cours et intervenants étaient très intéressants,
même si je devais mener de front
mes études et le développement de
ma propre entreprise, j'avais déjà 

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