Dauphinews - Le magazine de la #D-Family - N°2 - Mars 2020 - 25

dauphine durable

les lignes", ajoute Baptiste Venet.
Un Master très demandé : pour le
M2, il reçoit 200 à 250 candidatures
pour 30 à 40 places.
Pour sensibiliser les jeunes générations, l'enseignement est central.
"Dans toutes les formations
professionnelles, je n'imagine pas de
secteurs où l'on puisse éviter d'en

/

JE N'IMAGINE PAS DE
SECTEURS OÙ L'ON PUISSE
ÉVITER DE PARLER DU
DÉVELOPPEMENT DURABLE.
LE MONDE EST EN TRAIN
DE CHANGER, IL FAUT
L'INTÉGRER DANS
LES CURSUS.
IVAR EKELAND

parler. Le monde est en train de
changer, il faut l'intégrer dans les
cursus. Comment étudier le
tourisme sans prendre en compte le
fait que tout va changer ? Les gens
commencent à répugner à prendre
l'avion, certaines destinations
pourront être désertiques ou
englouties d'ici quelques années.
Tout cela doit être intégré à la
formation", martèle Ivar Ekeland.
Un virage donc nécessaire, que
Dauphine commence à négocier.
UNE RECHERCHE À VALORISER
L'enseignement, mais aussi l'indissociable volet de la recherche. Le
programme Dauphine Durable vise
à embarquer les étudiants, mais
aussi les chercheurs. "Nous souhaitons encourager ces derniers, dans
Dauphinews

les différents laboratoires à l'université, à travailler sur ces sujets. Nous
avons par exemple offert des
bourses de mobilité à des
chercheurs spécialisés sur ces
thématiques, afin qu'ils viennent
dans nos murs présenter leurs
travaux. Nous travaillons également
à mieux fédérer et à développer ces
sujets, en les valorisant", détaille Éric
Agrikoliansky. Dauphine prévoit de
publier un ouvrage regroupant les
travaux de ses chercheurs sur le
développement durable, ainsi que
d'organiser davantage de conférences sur le sujet.
L'université a également créé une
chaire, portant sur l'économie du
climat, qui existe depuis une
décennie. "La chaire Economie du
climat est née de l'accord entre
l'université, de la Caisse des dépôts
et de grandes entreprises, avec
l'objectif de soutenir les doctorants
et postdoctorants dans cette thématique de recherche. Nous travaillons
par exemple sur la question de la
réglementation des gaz à effet de
serre, avec un focus particulier sur
les mécanismes de taxation et les
quotas à polluer... Nous réfléchissons sur les politiques publiques
touchant à la réglementation de la
pollution, l'innovation bas carbone,
les transitions énergétique et
agricole, dans les pays développés
et émergents", précise Anna Creti,
directrice scientifique de la chaire.
Une autre chaire, Comptabilité
écologique, a également été lancée,
avec le but de "développer, modéliser, promouvoir et expérimenter des
comptabilités en durabilité forte,
pour mettre les systèmes
comptables au service d'une
transition écologique", selon le site
de la chaire, cofondée avec
AgroParisTech et l'université de

Reims Champagne-Ardenne.
À noter que des séminaires et
événements seront donc organisés
prochainement pour valoriser les
travaux réalisés dans les murs de
Dauphine.
S'EFFORCER À DEVENIR
PLUS VERTUEUX
Troisième et dernier volet du
programme Dauphine Durable :
devenir plus vertueux en tant
qu'organisme, en limitant l'impact
écologique que peut avoir une
grosse machine telle qu'une
université. "Nous réfléchissons à la
manière d'évaluer et de réduire au
mieux cet impact", souligne Éric
Agrikoliansky. Pour ce faire,
l'université a réalisé un bilan
d'émissions de gaz à effet de serre
sur l'année 2018. "Ce bilan est
obligatoire tous les trois ans, mais
nous avons fait le choix d'aller un
peu plus loin que le minimum légal,
en intégrant également les autres

Ivar Ekeland
enseignantchercheur

Anna Creti
enseignantechercheuse



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