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L'AVENIR ÉNERGÉTIQUE DU BÂTI EXISTANT BRUXELLOIS : ENTRE PERFORMANCE ET PRÉSERVATION

bientôt sur un site proche de Tour et Taxis, dans la zone du canal. Le laboratoire Rénovation, entre autres, y sera implanté.

LES MISSIONS DU LABORATOIRE RÉNOVATION

Ce laboratoire s’est spécialisé dans les problèmes d’humidité des bâtiments et leurs traitements. Il s’occupe également des interventions sur les façades : nettoyage, restauration, protections hydrofuges, etc. Il développe de nouvelles activités liées à la rénovation énergétique qui, dans le contexte actuel, devient incontournable.

Je voudrais revenir sur les deux présentations précédentes (pp. 78-85 et pp. 88-94), concernant les tours de logements. Nous menons actuellement un projet qui consiste à rassembler toutes les expériences européennes de rénovation énergétique de façades réalisées avec des panneaux préfabriqués. Ces panneaux ont l’avantage de pouvoir être utilisés alors que les bâtiments sont occupés. Standardisés, ils permettent de faire des économies d’échelle. Des adaptations sont bien sûr faisables, mais les bâtiments qui sont concernés par ce projet ne sont pas classés. Toutefois, ce type de solution pourrait être envisagé pour des cités jardins, ou des bâtiments qui sont dupliqués. Finalement, on se dirige de plus en plus vers la performance énergétique et ce, même dans les bâtiments à valeur patrimoniale. Le programme que je vous présenterai résulte de ce constat.

L’ÉQUIPE

Le CSTC a la réputation de s’intéresser surtout aux bâtiments neufs. Pourtant, l’équipe du laboratoire Rénovation est composée de personnes ayant une formation en conservation du patrimoine. Deux d’entre nous ont étudié au centre Raymond Lemaire. Mon collègue, Michael de Bouw, a fait une thèse de doctorat sur les « Écoles Modèles (1860-1920) » à Bruxelles. En outre, il est membre de la Vlaamse Commissie Onroerend Erfgoed. Samuel Dubois, qui nous a rejoints récemment, s’occupe de la simulation énergétique. Nous avons également un technicien. Nous essayons donc d’avoir une équipe permettant de concilier tous les aspects du patrimoine et de l’énergie. Nous tissons également des partenariats : nous donnons cours dans divers instituts ou universités, collaborons avec la plupart des grandes universités et/ou centres de recherche en Belgique, notamment avec l'Institut royal du Patrimoine artistique, en Europe et à l’international.

CONSEILLERS EN ÉNERGIE SPÉCIALISÉS EN PATRIMOINE OU CONSEILLERS EN PATRIMOINE SPÉCIALISÉS EN ÉNERGIE ?

Ce projet vise à former des conseillers en énergie spécialisés en patrimoine ou des conseillers en patrimoine spécialisés en énergie. Le principe étant que ces deux compétences soient réunies chez la même personne.

Vous connaissez bien le contexte actuel. La réglementation se complexifie, est contraignante, et de plus en plus d’efforts sont consentis pour atteindre les performances énergétiques requises. De fait, on oublie parfois de prendre en compte la valeur patrimoniale des bâtiments, valeur qui n’est pas toujours conciliable avec le premier aspect. Notons toutefois que ce bâti ne forme, à très grande échelle, qu’une toute petite partie du parc à rénover. Par conséquent, du point de vue performance énergétique globale, économies d’énergie et gaz à effet de serre, il serait possible de ne pas le prendre en compte. Mais cette approche ne serait pas satisfaisante. Ce qui importe, c’est l’occupation de ces bâtiments. Si nous n’intervenons pas, ils deviendront trop chers à utiliser, les normes de confort ne seront pas atteintes et nous risquons d’avoir des bâtiments vides, qui ne se conservent pas. C’est pour cette raison principalement que nous essayons de concilier les deux aspects du patrimoine et de l’énergie.

L’amélioration des performances énergétiques des bâtiments classés, ou à haute valeur patrimoniale est, pour l'instant, encore peu courante. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela : d’une part, le fait que la réglementation PEB ne s’y applique pas et, d’autre part, les difficultés rencontrées pour concilier aspects patrimoniaux et performance énergétique. Enfin, une inconnue demeure quant aux conséquences malheureuses que pourraient générer certaines de ces interventions. Pourtant, la PEB peut être une opportunité. Il est important d’y penser pour réduire les gaz à effet de serre – même si ce n’est pas sur ce type de construction que se feront les plus grandes économies – et, surtout, pour améliorer le confort et les conditions climatiques intérieures de ces bâtiments.

L’un des points forts de notre projet est l’approche globale du bâtiment. Ce seront d’abord ses valeurs patrimoniales qui définiront les limites d’intervention. C’est à l’intérieur de celles-ci que l'on s’essayera à



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