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L'AVENIR ÉNERGÉTIQUE DU BÂTI EXISTANT BRUXELLOIS : ENTRE PERFORMANCE ET PRÉSERVATION

au début, ont posé de gros problèmes lorsqu’ils étaient couplés à des toitures vertes), des panneaux solaires thermiques, des panneaux solaires photovoltaïques, des systèmes double flux, etc. Par ailleurs se pose la question de l’obsolescence : on vit une époque dans laquelle les grille-pain ne se réparent plus ! Il faut se rendre à l’évidence, on ne veut pas/plus réparer. C’est notre culture. Ce n’est pas une fatalité, bien sûr, mais c’est une manière de booster l’économie et de créer de la croissance, mais qu’est-ce qu’on jette ! Or, pourquoi ne pas intégrer les coûts de l’énergie grise dans le calcul global des bilans énergétiques ou des retours sur investissements ? Quelle est la crédibilité d’une étude qui dit qu’un double flux, après vingt ans, a rapporté autant si nous sommes dans la logique du grille-pain, c’est-àdire qu’il a été remplacé trois fois sur ce laps de temps ? Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire. Nous avons une responsabilité collective par rapport à la question du réchauffement climatique et donc l’obligation de chercher, d’innover. Mais il me semble qu’il est urgent de prendre en considération les questions d’énergie grise et d’obsolescence et de les intégrer sérieusement dans les calculs.

Il est important également de considérer la question de l’équilibre entre les trois piliers du développement durable et d’en intégrer un quatrième : celui de la culture, comme le propose entre autres l’urbaniste français Philippe Madec. Car la culture, ce n’est ni du social, ni de l’économie, ni de l’écologie. Il n’y a pas de projet de société sans culture. La culture est le fondement de toute société. Dans le cadre de cette journée d’étude, je crois que considérer ce quatrième pilier comme étant absolument indissociable des trois autres permettrait de poser ces questions d’histoire, de patrimoine et de contexte qui sont si importantes. Je pense qu’à l’heure actuelle, il y a une surpondération du pilier environnemental et, à travers lui, encore davantage du pilier énergétique et de recherche de performance d’énergie (fig. 13).

LE RÉSULTAT DU CONCOURS

Finalement le concours d’architecture a eu lieu, avec dans le cahier des charges – au grand dam d’Anne Lacaton – une mention stipulant que le bâtiment rénové devait répondre aux normes basse énergie de 60 kWh/m2/an. Le Logement molenbeekois a reçu cinq offres. Toutes proposaient, à notre grande surprise, des projets passifs ! Mais les auteurs de projets nous ont confirmé que sans double flux, il était impossible de descendre sous la barre des 70 kWh/m2/an : « Si vous nous imposez du 60, on doit placer du double flux. Si on doit placer du double flux, le surcoût pour arriver à du passif est absolument négligeable. Donc on propose du passif pour avoir plus de chances de gagner le concours ! »

Les cinq projets sont donc passifs, la plupart sur base d’un épais-

Fig. 14 et 15

Esquisses du projet lauréat du concours (© A229 architectes / Dethier Architecture).



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