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ON LINE BRUXELLES PATRIMOINES – ACTES DE LA JOURNÉE D’ÉTUDE – 11/12/2014

Nous allons faire quelques focus sur une semaine d’hiver pour observer dans le détail ce qui se passe (fig. 7). La température de la maison est stable, l’effet d’inertie est faible. La température extérieure est fraîche et varie. On constate que la courbe correspondant à la mesure marque des variations plus fortes que la courbe de la simulation alors que les températures de consigne de la simulation sont celles qui ont été mesurées (fig. 8). Du point de vue de la consommation, cela signifie que la chaudière, dans la réalité, s’arrête, repart, s’arrête, repart,… phénomène qui n’est pas pris en compte par la simulation. Cela illustre typiquement une différence provenant de la manière dont le moteur de calcul prend en compte la réalité. Concrètement, le calcul lisse quelque peu le système de chauffage alors que, en vérité, le fonctionnement d’une chaudière ancienne l’est beaucoup moins. À l’inverse, quand on impose le flux de chauffage au modèle et qu’on observe l’évolution des températures, on constate que ces évolutions marquent beaucoup plus le calcul. Dans ce cas, l’inertie du système de chauffage n’est pas prise en compte dans le calcul, ce qui constitue encore un biais de mon outil mathématique. Ce phénomène n’est pas très important sur une moyenne. En revanche, cela l’est quand on regarde précisément ce qui se passe au pas de temps horaire.

DEUXIÈME CAS D’ÉTUDE : L’APPARTEMENT PARISIEN

L’appartement date de la fin du XIXe siècle, début XXe siècle (fig. 2). D’une surface de 108 m2, accueillant trois chambres, il se situe au 5e étage d’un bel immeuble. Les façades sont en pierres calcaires dures (dites pierres de Paris) avec, côté rue, une belle pierre de taille et un enduit plâtre intérieur et côté cour, des moellons moins travaillés et moins épais, couverts d’un enduit. La pierre de Paris, très dure, offre une conductivité thermique peu favorable pour du calcaire. Tous les vitrages sont simples et d’origine. Ils sont thermiquement peu performants. L’appartement est occupé par une famille composée de deux adultes et deux adolescents. Les membres de la famille sont tous occupés en journée. Il n’y a pas de ventilation mécanique, à part un extracteur simple dans la salle de bain, ajouté a posteriori. La famille ouvre quotidiennement les fenêtres.

La même méthode que précédemment a été appliquée. En résulte un graphique des consommations annuelles (fig. 9). La consommation d’énergie est un peu plus faible que dans la maison à Noisiel, avec 165 kWh/m2/an, chiffre correct pour un immeuble à simple vitrage. La forte mitoyenneté joue un rôle positif ici. Les occupants, plutôt aisés, n’hésitent pas à chauffer ; nous ne sommes pas dans un scénario de précarité énergétique qui voudrait qu’on baisse les températures de consigne. Au contraire, l’appartement est confortable et pourtant, il ne consomme pas particulièrement. Cet exemple illustre le fait que certains bâtiments anciens

Fig. 7

Étude dynamique sur une semaine (source Cerema).

Fig. 8

Évolution des puissances de chauffage calculée et mesurée. La température intérieure est imposée (source Cerema).



62 | Analyse des incertitudes sur des simulations thermiques dynamiques de logements anciens