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ON LINE BRUXELLES PATRIMOINES – ACTES DE LA JOURNÉE D’ÉTUDE – 11/12/2014 — ERFGOED BRUSSEL – HANDELINGEN VAN DE STUDIEDAG

ÉDITORIAL

Bruxelles Patrimoines on line est le premier numéro d’une déclinaison digitale de la revue éponyme. Consacré aux actes du colloque « L’avenir du bâti bruxellois : entre préservation et performance », il reprend les contributions présentées lors de la journée d’étude organisée par Bruxelles Développement urbain, qui s’est tenue à la Bibliothèque royale de Belgique le 11 décembre 2014.

Cette journée avait pour objectif de poser les jalons d’une réflexion commune à l’ensemble des administrations et acteurs des domaines du patrimoine et de l’énergie pour dégager, à long terme, des solutions visant à atteindre un meilleur équilibre entre la nécessaire préservation du bâti bruxellois et la non moins nécessaire recherche de performance énergétique de ce bâti. Afin de cerner les problèmes et dégager les lignes de force de projets futurs, nous avons sollicité des spécialistes bruxellois et étrangers, venant d’horizons différents : énergéticiens, architectes, historiens de l’art, ingénieurs… pour qu’ils nous fassent partager leurs expériences et réflexions et confrontent leur point de vue.

Partant d’une définition générale des enjeux, abordés successivement par Michael Govaert et Manja Vanhaelen, à travers les textes réglementaires et les questionnements des praticiens quant à leur application et leurs objectifs, le programme de la journée a fait une large place aux études de cas. La problématique de l’amélioration des performances énergétiques a d’abord été abordée à l’échelle du territoire régional car la diminution des consommations que nous visons doit être pensée en lien avec la forme urbaine, comme le souligne Julien Bigorgne, et non pas seulement au départ du bâtiment isolé. C’est cette dimension large que traduit le plan de gestion du Logis-Floréal, présenté par Guido Stegen et Jonathan Fronhoffs. Ce texte réglementaire innovant dans la gestion du patrimoine bruxellois fixe les grandes lignes de conservation du plus grand ensemble classé de la Région tout en définissant clairement les travaux autorisés. La Région a ainsi développé un cadre clair dans lequel les objectifs de conservation peuvent être rencontrés en intervenant au cas par cas sur les bâtiments et, ce, en prenant en compte les préoccupations énergétiques, économiques, d’entretien, de confort,…

Les questions pointues liées aux diagnostics préalables aux interventions sur le bâti ont également été abordées à travers les interventions de Julien Borderon et de Roald Hayen, le premier analysant les incertitudes liées aux simulations thermiques appliquées au bâti ancien, le second faisant état des risques de pathologie inhérents à la mise en œuvre de l’isolation intérieure à partir du cas du bâtiment classé de l’école des vétérinaires.

La notion de patrimoine s’étant étendue au cours des années, nous avons choisi de présenter des exemples de rénovation de deux tours de logements sociaux. Ce fut l’occasion d’aborder l’avenir de ces bâtiments à la valeur patrimoniale souvent contestée et menacés de démolition alors qu’ils recèlent des atouts non négligeables dans le cadre d’une réhabilitation. À travers ces deux cas, les problématiques sous-jacentes de l’énergie grise, de la durabilité des équipements, de la valeur culturelle de ces architectures ont été formulées.

Enfin, les actions de terrain et projets liés à une meilleure gestion de l’énergie dans les bâtiments, la sensibilisation des habitants et la formation des corps de métiers ont été présentés. Cela fut l’occasion de prendre connaissance du bilan positif du Plan Local de gestion énergétique (PLAGE) piloté par Bruxelles Environnement, du projet de formation conjointe énergéticiens/ architectes-restaurateurs du CSTC et enfin, de pointer les nouveaux défis auxquels sont confrontés les artisans dans la rénovation des maisons bruxelloises pour qu’elles puissent être performantes énergétiquement et conserver leurs caractéristiques architecturales et structurelles.

À travers l’ensemble de ces thématiques et les différentes grilles de lecture apportées aux problématiques soulevées, des convergences fortes sont apparues : la certitude qu’il n’existe pas de recette miracle, que les doutes sont nécessaires, que la complexité des objets sur lesquels nous travaillons est réelle et doit être mieux prise en compte, qu’il est essentiel de procéder à des expérimentations et à des évaluations et, surtout, que l’habitant doit être au centre des préoccupations de nos démarches. Ces constats ne peuvent que nous encourager à travailler ensemble pour répondre aux défis de la ville de demain.

Thierry Wauters

Directeur



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