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ON LINE BRUXELLES PATRIMOINES – ACTES DE LA JOURNÉE D’ÉTUDE – 11/12/2014

pour obtenir une valeur U de 1,1 W/m2.K, il faut que l’intercalaire du double vitrage ait 15 ou 16 mm d’épaisseur. Vu les sections des profilés des anciens châssis en bois, il n’est pas toujours possible de poser des verres aussi épais. On optera donc souvent pour des doubles vitrages avec intercalaires de 12, voire de 9 mm. Une autre technique est la pose de simple vitrage avec couche à basse émissivité. Il s’agit d’un verre feuilleté pourvu d’une couche à basse émissivité qui diminue le coefficient de transmission thermique de ce simple vitrage jusqu’à une valeur U d’environ 3,2 W/m2.K. Pour rappel, un simple vitrage normal possède une valeur U de 5,8 W/m2.K. C’est donc une amélioration substantielle même si elle n’est pas comparable à la performance d’un double vitrage d’aujourd’hui. Dans le cas d’immeubles à valeur patrimoniale, ce type de vitrage est intéressant, en particulier quand il s’agit de remplacer des verres dans des châssis à petit-bois. Cela permet d’éviter la pose de double vitrage avec faux petits-bois collés. Ces vitrages existent dans une version avec verre étiré ou verre soufflé, pour la face extérieure.

La performance thermique des portes d’entrée peut être renforcée par la pose de joints. Dans le cas des portes, ce seront plutôt des joints collés tandis que pour les châssis, la meilleure solution est la pose de joints dans une rainure réalisée à la défonceuse. Dans le cas d’une porte, ce n’est pas conseillé, car le dormant pourrait être affaibli. On peut aussi placer un joint à guillotine, ou joint Kaltefeind, dans le bas de la porte, de manière à améliorer sa performance. Évidemment, on ne peut jamais amener une porte ancienne au niveau de performance d’une porte neuve, mais on peut l’améliorer fortement.

Les artisans sont confrontés à des limites en termes d’amélioration de la performance thermique et je pense qu’il faut s’interroger sur ces limites. Le souhait de pérenniser les métiers qui permettent d’entretenir et de conserver les éléments existants risque de conduire à une impasse. Il faut être conscient, en effet, qu’à force d’inciter à des performances très élevées, on arrive à un point où le seul choix possible est le remplacement, notamment en matière de menuiseries extérieures. Un examen rapide des projets Batex montre, à quelques remarquables exceptions près, que le remplacement des châssis est presque une constante. Il faut donc s’interroger sur le niveau que l’on souhaite atteindre. Dans le cadre de la réflexion en cours sur la réorientation du système de primes à la rénovation et à l’énergie, il serait peut-être bon d’envisager une progressivité plus grande dans les seuils. Si l’on parle, par exemple, de la pose de double vitrage dans le châssis existant, la valeur U maximale exigée pour la prime énergie est de 1,2 W/m2.K. (cette exigence n’est pas de mise pour la prime à la rénovation). Dans pas mal de cas, on n’atteindra pas cette performance et le particulier pourrait être découragé. Il optera pour la « solution de facilité » et remplacera tout. En ce qui concerne le simple vitrage peu émissif, il est d’emblée exclu puisque sa valeur U est de 3,2 W/m2.K. La double fenêtre est subsidiée en prime énergie ; en revanche elle n’est pas éligible pour une prime à la rénovation. Pourquoi ne pas l’envisager ? Dans le cas de l’isolation des murs, les primes poussent également à des performances élevées qui mettent horsjeu les enduits isolants appliqués dans un but de correction thermique évoqués par Julien Bigorgne, de l’Apur (pp. 26-34).

FORMATION DES PROFESSIONNELS ET INFORMATION DU PARTICULIER

Depuis plusieurs années, de nombreuses formations sur le thème de la rénovation durable sont proposées aux professionnels par des acteurs tels que Bruxelles Environnement, le Centre scientifique et technique de la construction (CSTC) ou encore le Centre de référence Construction (CDR). Parmi ces multiples initiatives, je souhaite mettre en exergue le « Parcours technique interactif sur les châssis de fenêtre » organisé par le CDR et 21 Solutions. Il s’agit d’une formation qui va à la rencontre à la fois des exigences en matière de performance énergétique et des contraintes en matière de patrimoine. Elle comprend des visites sur site, une approche du diagnostic et incite à une réflexion très ouverte sur l’éventail des solutions techniques, en fonction des scenarii de rénovation énergétique choisis.

Le rôle du guichet d’information du Centre Urbain, situé aux Halles Saint-Géry, est d’informer les particuliers sur tous les aspects de la rénovation de logement. Nous n’assumons pas seuls ce travail, bien sûr. Il y a également les associations du réseau Habitat et d’autres acteurs. Nous existons depuis 25 ans et notre spécificité est la transversalité. Nous abordons le logement sous l’angle de différentes thématiques – énergie, pathologies du bâtiment, patrimoine, acoustique, urbanisme – en établissant des ponts entre toutes ces contraintes, qui sont parfois contradictoires, et au milieu desquelles il est souvent difficile de s’y retrouver pour un particulier. Il faut souligner le fait qu’une grande partie des tra-



116 | La rénovation durable de la maison bruxelloise : un défi pour les artisans du bâtiment