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L'AVENIR ÉNERGÉTIQUE DU BÂTI EXISTANT BRUXELLOIS : ENTRE PERFORMANCE ET PRÉSERVATION

d’aujourd’hui. Vincent Heymans présente dans son livre Les dimensions de l’ordinaire, l’histoire de la maison bruxelloise d’un point de vue patrimonial mais retrace aussi l’introduction progressive des techniques. Il montre les réticences que l’arrivée de chacune d’elles générait : l’eau courante, le gaz, le chauffage central, l’électricité, les salles de bain… Par exemple, au XIXe siècle, prendre un bain était considéré comme dangereux et nécessitait de s’entourer de certaines précautions… Chacune de ces étapes a nécessité d’adapter le bâti. Le rôle de l’architecte a été, et reste encore aujourd’hui, de donner une forme architecturale à ces techniques nouvelles, qui ne sont pas en elles-mêmes problématiques.

NOUVEAUX DÉFIS POUR LES ARTISANS DU BÂTIMENT

L’introduction de ces nouvelles techniques place les artisans face à des questions inédites. Les couvreurs, par exemple, ont été confrontés à une transformation en profondeur du métier induite par les exigences en matière d’isolation thermique. En effet, l’isolation d’une toiture est composée de différentes couches qu’il faut arriver à manipuler, à gérer. Une isolation à l’intérieur du volume de toiture existant, c’est-à-dire entre chevrons et avec un éventuel doublage de ceux-ci, ne pose pas trop de problèmes au couvreur, car les détails techniques de la couverture proprement dite ne sont pas modifiés. Dans de nombreux cas cependant – hauteur sous toit insuffisante, finitions existantes que l’on veut conserver – il n’est pas possible d’isoler par l’intérieur. La solution proposée dans ce cas est celle de la toiture sarking qui consiste à placer l’isolation au-dessus des chevrons, ce qui entraine une surélévation de la couverture. Cette technique implique de repenser tous les détails d’étanchéité et en particulier la liaison entre la couverture et le chéneau de la corniche (fig. 17 à 19). L’intégration de panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques, les bardages isolés, etc., toutes ces techniques récentes questionnent elles aussi ce métier.

Concernant les menuiseries extérieures : on est toujours sur un fil… Est-ce qu’on remplace ? Est-ce qu’on améliore l’existant ? Différentes techniques permettent en tout cas de renforcer la performance des menuiseries extérieures tout en les conservant. La pose d’un double châssis – côté intérieur – est une solution performante d’un point de vue thermique et acoustique. Il est possible aussi d’isoler un bow-window en posant des portes intérieures qui créent un espace tampon. Celui-ci coupe le froid en hiver et évite les surchauffes en été. L’isolation thermique de l’allège est aussi à envisager (fig. 20 et 21). Mais tout cela nécessite un apprentissage, l’acquisition de nouvelles compétences, car un menuisier n’est pas forcément formé aux techniques d’isolation thermique.

L’insertion d’un double vitrage dans un châssis existant est souvent réalisée en utilisant une technique d’élargissement de la feuillure à vitrage. La largeur de celle-ci, après fraisage, conditionne la performance du vitrage qui sera posé. En effet, la valeur U, ou coefficient de transmission thermique du vitrage, est liée à l’épaisseur de la lame d’air ou de gaz qui sépare les deux vitres. À titre d’exemple,

Fig. 20 et 21

Deux exemples d'isolation thermique de bow-windows : placement de portes intérieures équipées de vitrage à basse émissivité (à g.) et doublage de l’allège en vue de la pose de l’isolant (à dr.) (photos de l’auteur).



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