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ON LINE BRUXELLES PATRIMOINES – ACTES DE LA JOURNÉE D’ÉTUDE – 11/12/2014

compromis ont dû être consentis comme le remplacement de la totalité des châssis de fenêtre. Le standard basse-énergie (moins de 60 kWh/m2/an), a été largement atteint. À titre de comparaison, la consommation courante d’un immeuble de ce type se situe aux environs de 150 kWh/m2/an. La comptabilité énergétique tenue scrupuleusement par les propriétaires indiquait pour la première année d’occupation une consommation pour le chauffage de 42 kWh/m2/an, ce qui est assez proche de la consommation calculée au moment de l’élaboration du projet : 32 kWh/m2/an. La façade arrière ne présentait pas d’intérêt architectural particulier. Elle a donc été isolée par l’extérieur et recouverte d’un nouvel enduit. Les seuils en pierre bleue des fenêtres qui constituaient des ponts thermiques ont été remplacés par des seuils en aluminium. Une intervention du même type n’était pas envisageable en façade à rue pour des raisons patrimoniales et urbanistiques. C’est donc l’isolation par l’intérieur qui a été retenue, bien que cette technique soit plus délicate à mettre en œuvre puisqu’elle conduit souvent à renforcer des ponts thermiques (fig. 13). Contrairement à la pratique habituelle, seule la partie inférieure des murs a été isolée, ce qui a permis de ne pas empiéter sur les moulures des plafonds avec la surépaisseur due à l’isolant. Bien que partielle, cette isolation par l’intérieur apporte un confort important puisqu’elle supprime le rayonnement froid des surfaces murales les plus proches du corps. Par ailleurs, les surfaces non isolées restent suffisamment importantes pour éviter de concentrer l’humidité éventuelle en un point précis du mur. Le risque de condensation ponctuelle au niveau de l’ancrage des planchers dans la façade est donc réduit. Un autre aspect intéressant du projet réside dans l’encastrement des gaines de ventilation double flux dans les anciens conduits de cheminée (fig. 14). Cette intervention renoue avec la fonction première des cheminées qui jouaient aussi un rôle dans la ventilation des bâtiments. Elles étaient équipées d’appareils de chauffage individuel à l’origine et, avec le tirage de la combustion, une partie de l’air vicié des pièces était évacué par les cheminées. Autre avantage du placement des gaines de ventilation dans les conduits de cheminées : l’installation se révèle, aux dires des occupants, particulièrement silencieuse.

L’intérêt de ce projet est qu’il pourrait inspirer la rénovation de nombreuses maisons bruxelloises du même type. Soulignons toutefois qu’il a été réalisé grâce à l’implication des propriétaires et qu’ils ont effectué eux-mêmes

Fig. 10 et 11

Détail de l’isolation des murs intérieurs à la rencontre du plafond (à g.) ; moulure perforée masquant un conduit de ventilation (à dr.) (photos de l’auteur).



112 | La rénovation durable de la maison bruxelloise : un défi pour les artisans du bâtiment