Arts&MétiersMag - N°435 - Avril 2022 - 64

GROUPES PROFESSIONNELS
Rêves
CÉDRICK
SPINASSOU
(Li. 198), acteur,
auteur et metteur en
scène, a coréalisé
«le Monde de Lucie»,
court-métrage qui
concourt au Nikon
Film Festival.
de Gadzarts
Cédrick Spinassou (Li. 198) et Nathan Attia (Ai. 218) ont participé à l'une des plus
importantes compétitions de courts-métrages en France, celle qu'organise le Nikon Film
Festival. Un gros millier d'œuvres concouraient sur le thème fixé cette année : «un rêve».
S
NATHAN ATTIA
(Ai. 218) a réalisé
«Blue Lightning» pour
le festival de Nikon
Film. Il vient d'intégrer
le GP 66, consacré
à la culture, comme
vice-président.
Sur les 1 600 courts-métrages en lice cette année
pour le Nikon Film Festival, seule une cinquantaine
a été retenue en fonction du nombre de voix obtenues
pour la finale. La date butoir du scrutin a été arrêtée
au 4 avril. La main sera ensuite donnée à un jury de
professionnels, présidé par l'acteur Gilles Lellouche,
pour désigner les vainqueurs (1)
. Une dizaine de prix
sera attribuée en mai.
CAUCHEMARS À DIFFÉRENTS ÂGES
Deux Gadzarts réalisateurs se sont magistralement
emparés du thème de cette année, «un rêve», à traduire
en 2,20 minutes. Ils ont mis en scène des tranches de
vie différentes, à l'opposé l'une de l'autre. Le premier
film, «le Monde de Lucie», coréalisé par Cédrick Spinassou
et Robin Iff, parle intelligemment du harcèleVerneuil
est
mort
il y a
ment à l'école. La douceur des lumières et des voix des
acteurs bercent le spectateur dans l'illusion d'un doux
rêve... jusqu'à l'apparition du cauchemar, brutal
contraste. Si efficace qu'on aimerait le voir diffusé dans
les écoles. Le second film, «Blue Lightning», a été réalisé
par Nathan Attia. Plusieurs camarades, tient-il à
préciser, l'ont aidé : Audrey Berriot (Ai. 217), Basile
Fayard (Ai. 221), Théo Lackermance (Ai. 218),
Alexandre d'Ortoli (Ai. 217) et Clément Poissonnet
(Bo. 218). Le réalisateur y donne à voir un homme mûr
qui vit dans son passé : Claude, qui se croit jeune, tente
de séduire Rose et pense avoir un don de prescience.
Mais, en réalité, Rose est sa compagne de longue date
et elle est le témoin douloureux de l'avancée de la maladie
mentale de Claude. À défaut de pouvoir voter pour
les courts-métrages de Cédrick et Nathan, visionnez-les
vingt ans
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N°435 / avril 2022
Césarisé pour l'ensemble de son œuvre cinématographique en 1996, le célèbre réalisateur
Henri Verneuil (Ai. 140) est mort le 11 janvier 2002. «Tuiss Kult», la lettre électronique
d'information du GP 66 (média, culture), groupe animé notamment par Nicolas Devienne
(Bo. 203), célèbre ce vingtième anniversaire.
Né en 1920 en Turquie, réfugié du génocide arménien, Achod Malakian devenu Henri Verneuil a
porté haut les couleurs du cinéma français avec des films qui ont fait le tour de la planète, comme
«la Vache et le Prisonnier» en 1959 (près de 9 millions de spectateurs en France) ou «le Clan des
Siciliens» en 1969 (près de 5 millions). «Le Mouton à cinq pattes» (1956) fut, lui, nommé pour
l'oscar du meilleur scénario. Le Gadzarts a également réalisé des films intimistes, tel «Mayrig»,
«maman» en arménien, en 1991, tiré de son roman éponyme (1986) qui avait reçu le prix
Saint-Simon. Il a su jeter un regard cru sur des sujets de société, comme l'avortement dans
«Des gens sans importance» (1956) ou la politique dans «I comme Icare» (1979). Lauréat du prix
Nessim-Habif en 1973, Henri Verneuil a été élu en 2000 à l'Académie des Beaux-Arts.
PHOTO DR
PHOTO INANIS PHOTOGRAPHE
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