Arts&MétiersMag - N°428 - Juin/Juillet 2021 - 10

La fabrication
additive
à la mode
Financé par l'Europe pour un an, le projet Capt'n See (Capture and
Foster Additive Manufacturing Knowledge for The Luxury Industry
- en français, «cultiver et promouvoir les connaissances en
fabrication additive pour l'industrie du luxe») est, en France, porté
par le LCPI (1)
. Ce laboratoire du campus Arts et Métiers de Paris
travaille en partenariat avec Politecnico de Turin et AddUp,
entreprise experte en fabrication métallique. L'institut Carnot
Arts apporte également son soutien.
Ce projet vise à outiller deux étapes du processus de conception
pour la fabrication additive (Design for Additive Manufacturing),
cruciales dans le cycle de développement d'un produit : créativité
et idéation au début ; puis contrôle et MES (Manufacturing
Execution System, progiciel de pilotage de la production).
L'objectif est d'identifier et de lever les freins cognitifs et
technologiques à l'adoption des procédés de fabrication additive,
Le projet européen Capt'n See est porté par le laboratoire LCPI d'Arts et
Métiers à Paris. Son travail vise à outiller deux phases du processus de
conception pour la fabrication additive.
plus particulièrement pour les industriels du luxe et de la mode.
Les partenaires du projet ont créé des parcours d'apprentissage
accessibles en ligne. Et deux séminaires auront lieu en présentiel
(en fonction des conditions sanitaires, un mode hybride pourra
être retenu) afin de disséminer les connaissances glanées
lors du projet. Le premier se tiendra du 27 au 29 septembre au
campus parisien d'Arts et Métiers (2)
, le second du 20 au
22 octobre à Politecnico de Turin (2)
, en Italie, sur les thématiques
liées au post-traitement, contrôle et MES.
(1)
É. R.
Laboratoire de conception de produits et d'innovation, lcpi.ensam.eu
Plus d'infos en contactant : frederic.segonds@ensam.eu, maître de conférences.
(2) 151, boulevard de l'Hôpital, Paris 13e, artsetmetiers.fr ; et www.polito.it
LA DÉSINDUSTRIALISATION, NÉFASTE POUR LE CLIMAT
À l'initiative de l'Union des industries
utilisatrices d'énergie (Uniden),
le cabinet Deloitte a réalisé une étude
inédite sur huit produits représentatifs des
grandes chaînes de valeur industrielles
(aluminium primaire, acier plat, ciment,
verre plat, PVC, pâte à papier, papier
d'impression et sucre).
En ressort un lien entre la dégradation
de l'empreinte carbone de la France et
sa désindustrialisation. En effet, alors
LA
REVUE
DE
PRESSE
DU
MOIS
10 Arts&MétiersMAG
étiersMAG
N°428 / Juin-juillet 2021
«HEC Stories»,
n° 9, édition du
printemps 2021
qu'entre 1995 et 2015 les émissions de
gaz à effet de serre de la France ont baissé
de 17,5 %, son empreinte carbone a
augmenté d'autant (+ 17,5 %), tandis que
l'industrie reculait fortement dans
l'économie française. Pour la première
fois, cette étude montre l'impact
climatique négatif de la
désindustrialisation française. L'étude
met en évidence la désindustrialisation
qui a affecté ces filières, son coût
Finance, climat,
même combat ?
Face à l'envolée des émissions de
gaz à effet de serre, par nature
volatils, les investisseurs se
tournent aujourd'hui vers d'autres
valeurs et vers la transition
écologique. Comment les HEC
agissent-ils pour mettre la finance
au diapason de la responsabilité
sociétale des entreprises ?
C'est le thème du grand dossier de
printemps de «HEC Stories».
climatique, suivi d'une augmentation
significative de l'empreinte carbone.
Mais l'étude projette aussi l'impact positif
qu'aurait un choc de réindustrialisation sur
la réduction de cette empreinte carbone
à l'horizon 2035 : selon le scénario retenu,
le rééquilibrage partiel ou total de la
balance commerciale des produits affectés
par la désindustrialisation améliorerait,
selon le cabinet, de 98 % l'empreinte
carbone des produits en question ! É. R.
«Les Échos»,
édition du mardi
1er
juin 2021
Quand les entreprises
partent en mission
Créé il y a deux ans par la loi Pacte
et brusquement exposé sous les
projecteurs par l'affaire Faber chez
Danone, le modèle de l'entreprise
«à mission» séduit et mobilise
les salariés concernés. La solution
pour concilier business et intérêt
général ? Il faudra commencer par
convaincre les actionnaires.
PHOTO S. MEYER / ARTS ET MÉTIERS
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