Arts&MétiersMag - N°425 - Mars 2021 - 49

Depuis
quelque mois,
l'usine-école
«Evolutive
Learning
Factory», en
constante
évolution, voit
croître le
nombre de ses
partenaires
industriels.

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Au cœur des
ateliers du campus
de BordeauxTalence,
l'usine-école
regroupe
différentes
technologies de
l'industrie 4.0. Les
établissements
académiques de la
région y
trouveront un
support
pédagogique, les
entreprises un lieu
d'échanges et un
incubateur.

Emmanuelle Abisset-Chavanne - L'ELF est née de la volonté
du pôle Aerospace Valley(1) de regrouper sur une même plateforme différentes technologies pour en faire un démonstrateur permettant aux visiteurs de découvrir la culture 4.0
et, surtout, de les inviter à se l'approprier. Ce démonstrateur
a été monté pour le salon de l'Industrie, ﬁn 2019. Aujourd'hui, cette plateforme se trouve au sein du campus Arts
et Métiers de Bordeaux-Talence. Non seulement, elle y est
exposée, mais elle sert aussi d'incubateur où naissent des
discussions interentreprises. C'est un premier pas pour cette
usine-école sur laquelle on souhaite développer de la pédagogie et du transfert de technologie, notamment pour les
industriels. Depuis la création du «showroom» et du fait de
sa constante évolution, nous sommes passés de douze partenaires industriels à quinze. Et de nouveaux industriels se
proposent, tous les jours, d'intégrer cette plateforme.

AMMag - Et sur le plan pédagogique ?

E. A.-C. - On essaie de créer des projets et une dynamique
avec les étudiants. Ils utilisent cette plateforme pour déve-

Jean-Luc Barou
(Bo. 205), directeur
adjoint chargé des
relations avec les
entreprises et délégué
régional d'AM Valor à
Bordeaux.

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AMMag - Ça veut dire quoi, concrètement ?

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d'être un catalyseur de cette industrie 4.0 et de regrouper
sur notre campus l'ensemble des écoles d'ingénieurs qui
gravitent autour des industriels. Cela se traduit par la
première brique de notre «Evolutif Learning Factory
Practice» 4.0.

Emmanuelle
Abisset-Chavanne,
enseignantechercheuse pour Arts et
Métiers Bordeaux.

lopper des solutions. Et nous pourrions, pourquoi pas, leur
organiser de petits hackathons(2) sur des problématiques
industrielles actuelles et futures.
Practice 4.0 évolue sans cesse et différentes actions sont
construites autour de ce démonstrateur. Nous nous concentrons en premier lieu sur les axes pédagogie et transfert.
Dans l'avenir, nous développerons des projets davantage
orientés recherche et transfert. Cette extension du bac à sable
originel deviendra un véritable outil pour les industriels.
Située de l'autre côté des ateliers, cette plateforme englobera à terme toutes celles du campus pour les intégrer à cette
«Evolutive Learning Factory».

AMMAG - Et côté ﬁnancements, où en êtes-vous ?

E. A.-C. - Nous sommes en recherche perpétuelle puisque ce
projet nécessite des fonds, au-delà du fort soutien de la région
Nouvelle-Aquitaine et des différents pôles industriels locaux.
C'est pourquoi nous utilisons la recherche comme levier
pour attirer les ﬁnancements dont nous avons besoin pour
développer et diffuser toutes ces technologies 4.0 au sein de
l'Ensam et de ses satellites.
Propos recueillis par Éric Roubert
Pôle de compétitivité, centré sur l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine,
spécialiste de l'aéronautique, l'espace et les systèmes embarqués; https://www.
aerospace-valley.com
(2)
Marathons de programmation, qui rassemblent des informaticiens durant
plusieurs jours et nuit(s) en vue de collaborer sur des sujets innovants.
(1)

Arts&MétiersMAG

N°425 / Mars 2021

https://tv.arts-et-metiers.fr/emission5-learning-factories-les-usines-ecoles-innovantes-de-lam/ https://www.linkedin.com/in/jean-luc-barou-1a9a82101/ https://www.aerospace-valley.com/ https://www.aerospace-valley.com/

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