Arts&MétiersMag - N°425 - Mars 2021 - 24

ENTREPRISE INDUSTRIE DU FUTUR

LA RECETTE

MECATHERM
OLIVIER SERGENT
(Li. 180), président
de Mecatherm.

Des croissants
bien dorés sortant
du four

Arts&MétiersMAG

N°425 / Mars 2021

'histoire a démarré en 1964 le long de la rivière
Bruche, à Barembach, dans le Bas-Rhin. C'est là que
des ingénieurs industrialisent la baguette, un symbole fort de l'identité française. Sans le préméditer,
Mecatherm deviendra le premier ambassadeur de
ce pain industriel à travers le monde. Les lignes ont ensuite
évolué vers des productions nouvelles : pain de mie, viennoiserie, mufﬁn et autres pâtisseries. Mais comment expliquer le succès des lignes de Mecatherm ? «Il repose sur leur
ﬂexibilité et leur modularité !» répond spontanément Olivier
Sergent (Li. 180), président de Mecatherm et de l'alliance

PHOTO MECATHERM

Les lignes automatisées de boulangerie de Mecatherm
mesurent jusqu'à 100 mètres de longueur, 12 de largeur
et 8 de hauteur, et produisent jusqu'à 5 tonnes de pain à
l'heure. Quelle est la recette de ce champion de la
mécanique qui exporte 90 % de ses lignes ? Olivier
Sergent (Li. 180) en donne les principaux ingrédients.

TMG (1). La ﬂexibilité permet à la ligne de fermentation-cuisson d'assurer la production de bretzels puis de buns en
changeant simplement la «tête de ligne», là où la pâte est
préparée. Et la modularité ? Les modules d'une ligne (fermentation, cuisson, refroidissement, surgélation...) sont
tous conçus sur une base paramétrable. En effet, d'une ligne
à l'autre, ils demeurent identiques, mais leurs dimensions
et leur nombre sont adaptés aux besoins du client.
«Mecatherm n'avait que la tête de ligne pour les baguettes
à son portefeuille. L'arrivée récente d'ABI dans l'alliance
TMG (2) apporte le savoir-faire pour les bagels et les bretzels»,
se réjouit Olivier Sergent.

LA MÉCANIQUE DU BOULANGER
Flexibilité et modularité ne sufﬁsent pas à réaliser des baguettes cuites à point. «Mecatherm s'engage également sur
trois promesses : la qualité des produits, la performance
industrielle et le développement durable, explique son
président. La première tient, pour une part signiﬁcative, à
la tête de ligne. La deuxième, déterminée à 80 % par les
modules fermentation-cuisson-refroidissement, prend en
compte la ﬁabilité de la ligne, son coût de production et son
impact environnemental. Enﬁn, la troisième promesse est
portée par l'approche de Mecatherm : sécurité des équipements, réduction du bruit, hygiène, économies d'énergie et
de consommables...»
Bien que pointu sur la technique, Mecatherm préfère se
déﬁnir d'abord comme boulanger. «Pour bien vendre nos
machines, nous devons connaître intimement le produit,
donc le métier qui le façonne», souligne Olivier Sergent.
Certains salariés (chercheurs, ingénieurs et commerciaux

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