Arts&MétiersMag - N°422 - Novembre 2020 - 42

DOSSIER VALORISATION DES DÃCHETS

Les cofondateurs d'Enogia.
De gauche Ã  droiteÂ :
Nicolas Goubet (Li. 204),
Antonin Pauchet (Li. 205) et
Arthur Leroux (Li. 204).

Des Gadzarts
relÃ¨vent le dÃ©fi

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La question de la valorisation des dÃ©chets anime beaucoup de
Gadzarts. Parmi eux, des jeunes et des moins jeunes se sont lancÃ©s
dans l'aventure entrepreneuriale afin de rÃ©soudre des
problÃ©matiques auxquelles ils Ã©taient confrontÃ©s. Voici une sÃ©lection
de start-up dont nous avons dÃ©jÃ  parlÃ© dans Â«Arts & MÃ©tiers MagÂ» et
qui mÃ©ritent d'Ãªtre redÃ©couvertes Ã  l'occasion de ce dossier.

C

CRÃER UN DISPOSITIF
Ã PYROLYSE MOBILE

(1)

Lire AMMag nÂ°â418 de mai 2020, p. 37.

42

Arts&MÃ©tiersMAG

NÂ°422 / Novembre 2020

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irer parti de la pyrolyse sous vide pour valoriser les
dÃ©chets. C'est le pari de Jean-Paul Gourdin (Ai. 167), qui
a crÃ©Ã© la sociÃ©tÃ© Elyse Technology(1) pour porter son projet.
Le Combigreen, son systÃ¨me de traitement des dÃ©chets, se
Jean-Paul Gourdin
distingue sur deux points importantsÂ : la pyrolyse est effectuÃ©e
(Ai. 167), concepteur
sous vide, ce qui permet de produire des gaz purs, directement
de Combigreen et
utilisables, et il est transportable d'un chantier Ã  l'autre. En
directeur technique
effet, le Combigreen prend place dans deux conteneurs de
d'Elyse Technology.
marine marchande, pouvant Ãªtre posÃ©s sur n'importe quel sol
dur, sans travaux de terrassement. Le procÃ©dÃ© utilise le principe
de la dÃ©composition thermochimique de la matiÃ¨re organique en tempÃ©rature sous vide
partiel. Cette dÃ©composition dÃ©bute vers 180Â Â°C et se poursuit jusqu'Ã  400Â Â°C. Les gaz
rÃ©sultant de la distillation de la matiÃ¨re organique sont rÃ©cupÃ©rÃ©s en continu, contrÃ´lÃ©s
et brÃ»lÃ©s pour produire de l'Ã©nergie (Ã©lectrique, vapeur) utilisÃ©e en partie par le procÃ©dÃ©.
Les hydrocarbures et les charbons qui en sont issus sont rÃ©cupÃ©rÃ©s, contrÃ´lÃ©s et stockÃ©s
pour utilisation ultÃ©rieure. Un Â«piloteÂ» est installÃ© Ã  Fos-sur-Mer (Bouches-du-RhÃ´ne).
La commercialisation du Combigreen suivra, si tout va bien, l'annÃ©e prochaine.Â 

ofondÃ©e en 2009 par Arthur Leroux (Li.
204), Nicolas Goubet (Li. 204) et Antonin
Pauchet (Li. 205), Enogia(1) conÃ§oit et
fabrique des turbines ORC (machines Ã  cycle
organique de Rankine) destinÃ©es Ã  produire,
notamment pour l'industrie, de l'Ã©lectricitÃ© Ã 
partir de la chaleur fatale.
Cette technique, connue depuis longtemps,
fonctionne ainsiÂ : un fluide est chauffÃ©, puis
vaporisÃ© grÃ¢ce Ã  une source de chaleur. La vapeur produite est ensuite dÃ©tendue dans une
turbine. GrÃ¢ce Ã  l'alternateur mÃ» par la turbine,
l'Ã©nergie mÃ©canique est transformÃ©e en Ã©nergie
Ã©lectrique. La vapeur dÃ©tendue est ensuite
condensÃ©e pour fermer le cycle thermodynamique et fonctionner en circuit fermÃ©.
Aujourd'hui, la start-up exporte 80â% de ses
produits dans le monde, Chine comprise. Ses
points forts sont la miniaturisation de la turbine
et la maÃ®trise technologique des turbomachines
Ã  haute vitesse, oÃ¹ les compÃ©tences des Gadzarts
en mÃ©canique font la diffÃ©rence.Â 
(1)

Lire AMMag nÂ° 413 de novembre 2019, p. 39.

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Le dispositif
Combigreen,
installÃ© ici
dans deux
conteneurs
standards.

T

FAIRE DE LA CHALEUR
FATALE DE L'ÃNERGIE
ÃLECTRIQUE

Turbine d'un Ã©changeur Enogia transformant
la chaleur fatale en Ã©lectricitÃ©.

https://www.linkedin.com/in/antonin-pauchet-5a587012b/ https://www.linkedin.com/in/nicolas-goubet-01268a52/ https://www.linkedin.com/in/arthur-leroux-37a5346/ https://www.nxtbook.fr/newpress/Arts_et_Metiers/Arts_et_MetiersMag-2005-418/index.php?startid=37

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