Arts&MétiersMag - N°411 - Septembre 2019 - 41

Les points
à respecter
pour une
conception
sûre

Ce cobot, un Power
TX2touch conçu par
Stäubli, s'arrête au
moindre contact avec
un être humain - ici,
Jacques Dupenloup.

1

PHOTO D. KHAMÈS / AMM

IDENTIFIER
LES SOURCES
DES DOMMAGES
POTENTIELS

car il constituait un danger. Après avoir, étape après étape,
rendu le contact possible avec le robot, sans barrière, la
technologie va rendre la collaboration entre être humain
et machine de plus en plus banale».
Ludovic Mazaud, ingénieur technico-commercial chez
Sick France, a insisté sur la différence entre robot et
cobot : «Un robot industriel est un manipulateur
\d[cXP__[XRPcX^]aT_a^VaP\\PQ[T 
gT ^d\^QX[T
évoluant sur trois axes ou plus. Il est destiné à automatiser différentes tâches.» En comparaison, «le cobot est
d]a^Q^cR^]Ídb_ÏRX
`dT\T]c_^dad]TX]cTaPRcX^]
directe avec une personne à l'intérieur d'un espace de
travail collaboratif. Dans cet espace, cobot et être humain
réalisent des tâches simultanément au cours d'une opéracX^]ST_a^SdRcX^]¡2T[P_aÏ
VdaT[{dbX]TSdUdcda^ß
«la ligne de démarcation entre l'Homme et la machine
s'efface progressivement».
L'objectif est de combiner les avantages des deux parties
P
]S{^_cX\XbTa[Tb_a^RÏSÏbTc[Tb_a^RTbbdbSTUPQaXRPtion, d'assemblage, de manutention, etc. Ludovic Seralta,
ingénieur technico-commercial chez Stäubli, résume
parfaitement l'union du meilleur des deux mondes : «Du
cobot, nous retenons la vitesse, la force, l'endurance et
la précision de répétition. De l'être humain, nous valorisons sa capacité à détecter des déviations dans une
séquence de travail, sa capacité à répondre aux situations

inattendues, son ingéniosité ainsi que sa sensibilité.»
L'interaction plus forte entre l'Homme et la machine
fait apparaître de nouveaux risques. L'exigence de solucX^]bST bÏRdaXcÏ PSP_cÏTb Tc
PQ[Tb STeXT]c [PaÎV[T[XaT
l'encadré ci-contre). Comparées au robot - qui peut
\P]X_d[TaSTU^acTbRWPaVTbQÏ]Ï
RXTaS{d]TVaP]ST
portée et travailler à haute vitesse et grande cadence -,
les capacités du cobot sont d'une certaine façon bridées
car on lui impose un emploi de charges plus faibles (plus
la charge est élevée, plus l'inertie est forte), une amplitude
limitée à 1 m environ et une petite vitesse, parfois une
très petite vitesse.
Cinq stades de collaboration
Il existe cinq stades de la collaboration entre être humain
et machine. À chaque fois, c'est la sécurité qui en est le

[R^]SdRcTdacT[[Td]T ^QbTbbX^];dS^eXR BTaP[cP [Tb
a présentés, l'un après l'autre. Au premier stade, il n'y a
aucun contact possible avec le robot. La cellule du robot
est entourée d'une barrière matérielle, souvent grillagée.
Si on ouvre la porte de la cellule, la machine s'arrête
immédiatement. Une fois sa tâche accomplie, quand
l'opérateur sort, le robot redémarre sitôt la porte refermée, sans exiger de nouvelle programmation.
Au deuxième stade, le contact n'est pas souhaité. La
cellule protège l'opérateur par une barrière >>>

* Force, vitesse,
accélération, trajectoire du
cobot et de son bras en vue
de programmer leur
surveillance, leurs limites
à des valeurs non
dangereuses et leur
commande ;
* effecteur (outil au bout
du bras), ﬁxation et
pièce à manipuler ;
* environnement (présence
d'équipements et autres
machines) ;
* charges (poids et taille).

2
EXAMINER
LES ÉLÉMENTS
RELATIFS À
LA SÉCURITÉ ET
FIXER LES
MESURES DE
RÉDUCTION
DU RISQUE
CONCERNANT
* les temps de réaction
du cobot ;
* l'inertie des entraînements
(«drive»), axes et
trajectoires du cobot,
outils et pièces ;
* tout ce qui inﬂuence
l'efﬁcacité des
équipements de protection
des cobots et des
opérateurs.
SOURCE : STÄUBLI

Septembre 2019 - Arts&MétiersMag - 41
Arts&MétiersMag - N°411 - Septembre 2019

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