Repères - n°30 / Juillet 2016 - Le magazine de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire - 7

Fukushima et santé Quelles sont les conséquences sanitaires de l'accident de Fukushima-Daiichi ? Les évaluations de dose issues des enquêtes épidémiologiques ne concluent, à ce stade, à aucun effet radio-induit sur les habitants ou les travailleurs de la centrale. Les personnes évacuées présentent des syndromes post-traumatiques. > 210 000 personnes évacuées Périmètre de sécurité Préfecture de Fukushima 1. Le BabyScan est utilisé pour mesurer la contamination des enfants dans la région de Fukushima. 2. Un moniteur de rayonnement indique le nombre de microsieverts par heure à proximité du réacteur 4. 3. L'association Tsunagu Kai vient en aide aux habitants d'un campement temporaire : distribution de vêtements, suivi médical... 20 km FukushimaDaiichi Zone où l'évacuation est prête à être levée < 20 mSv/an Tokyo 0 20 60 km 40 km Source : Université médicale de Fukushima (FMU) Thomas Hurtut 3 30 km Zone où le retour des habitants n'est pas envisageable à long terme > 50 mSv/an Zone où il n'est pas permis aux habitants de vivre entre 20 et 50 mSv/an > Répartition des doses externes maximales reçues au cours des quatre premiers mois après l'accident (Préfecture de Fukushima) 44 783 personnes 6,0 0,2 4 871 personnes 1,9 0,1 71 987 personnes Kempoku 0,8 25 Aizu Kenchu Employés et sous-traitants Fukushima-Daiichi Soso 111 993 personnes 6,3 1,0 Minami-Aizu Kennan Iwaki 73 175 personnes 28 863 personnes 2,6 5,9 0,6 0,3 Dose maximale en mSv Dose moyenne en mSv NB : La réglementation française fixe à 1 mSv la dose maximale admissible pour la population. + de 2 millions d'habitants 22,44 mSv 1 819 enfants *sur les 220 088 enfants ayant eu un 2e bilan thyroïdien au 31/12/2015 Source : FMU devront faire l'objet d'examens complémentaires de la thyroïde*. dose moyenne reçue par les salariés de Tepco*. 11,61 mSv dose moyenne reçue par les salariés des sociétés sous-traitantes*. *entre le 11/03/2011 et le 31/12/2015 NB : La dose externe moyenne reçue par un travailleur français de l'industrie nucléaire est de 1,16 mSv par an (source : IRSN, bilan 2014) Juillet 2016 I Repères N°30 Avril 2013 N°17 I 7 Source : TEPCO - bilan du 29/02/2016 Source : FMU feront l'objet d'un suivi épidémiologique pendant 30 ans. Antoine Dagan/IRSN - Source : IRSN - juillet 2016/Magazine Repères Selon les informations fournies par l'entreprise Tepco, depuis le début de l'accident, 46 181 travailleurs seraient intervenus sur le site, dont 90 % issus de sociétés sous-traitantes. L'entreprise publie depuis avril 2011 un bilan mensuel de l'exposition de ces deux catégories de travailleurs. Les employés de l'exploitant japonais ont été exposés aux doses les plus élevées. Selon Tecpo, six d'entre eux ont reçu plus de 250 mSv. Leur dose moyenne s'élève à 22,4 mSv, contre 11,6 mSv pour les soustraitants. Ces données ont peu bougé depuis les premiers mois suivant les rejets, mais le nombre de sous-traitants et leur dose moyenne tendent à augmenter. Aucun décès ni maladie liés directement aux rayonnements n'est pour l'instant à déplorer. Des leucémies, d'autres cancers radio-induits, des cataractes ou des pathologies vasculaires peuvent toutefois se manifester des dizaines d'années lll après l'exposition. 123 948 personnes 11 1,4 Source : FMU - bilan au 31/12/2015 rapport aux provinces non touchées. Seules les dépressions post-partum sont et restent significativement plus marquées dans la région de Fukushima : 13 % en 2013 par rapport à la moyenne nationale japonaise de 9 %.

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