à Paris - n°23 - Juin 2007 - (Page 27)

événement // Culture Ci-dessus Dalida en 1967, 1980 et 1983. Page de gauche, Dalida en 1962. Buste d’Aslan (1997), place Dalida dans le 18e. La statue en pied est visible au cimetière de Montmartre. a été subjugué par sa beauté, sa voix, son accent, sa manière de s’habiller” raconte Jacques Pessis. Une idole est née. Après Madonna, son premier disque, c’est la tornade Bambino : un premier disque d’or en 1957 et un succès planétaire fulgurant. Dès lors, Dalida ne va plus quitter le devant de la scène : des années cinquante, où elle incarne le rêve oriental puis épousant la mode du sirtaki et la vague hippie, jusqu’aux années disco. A chaque époque une chanson culte : Bambino et Gigi l’Amoroso en 1974 ; La danse de Zorba et Il venait d’avoir 18 ans en 1973 ; Salma ya salama en 1975, sa première chanson en langue arabe. Une expo inédite C’était un trésor bien caché. Pour l’exposition Dalida, une vie…, Orlando, frère de l’artiste, a ouvert pour la première fois les archives personnelles de la star. Des documents souvent inédits. “Quand elle est partie, sa cousine Rosi et moi-même avons tout enfermé dans un lieu sûr.” Avec un vœu: “Je n’avais pas le droit de garder tout cela pour moi et je n’avais pas le droit de la trahir”. Après deux ans et demi de préparation, sous la houlette de Jacques Pessis, l’expo présente tous les visages de la star: la chanteuse, à travers les trophées récoltés depuis les années cinquante, un karaoké ouvert au public, des vidéos, chansons, textes et lettres; la muse italoégyptienne dans ses époques, du temps des yéyé à la fièvre disco; l’égérie des grands créateurs de mode, avec plusieurs dizaines de robes exposées; l’actrice, bouleversante interprète du film Le Sixième jour (1986), de l’Egyptien Youssef Chahine; enfin, l’enfant du Caire, avec ses carnets d’écolière, ses permis de conduire et les nombreuses lettres personnelles signées des grands de ce monde… trimestriel été 2007 // àParis // ■ Le refuge de Montmartre Une vie de travail et de tournées internationales épuisantes mais une ville repère: Paris. Et un refuge: Montmartre. Elle découvre la Butte en 1962 en achetant un hôtel particulier rue d’Orchampt (18e). “Dalida a fait construire une grande maison à Neuilly, mais elle ne l’a jamais habitée : elle préférait l’ambiance de Montmartre”, précise Jacques Pessis. Depuis sa disparition, la place Dalida attire chaque année des milliers de fans. Jean-Luc, 41 ans, n’a pas oublié sa brève rencontre avec la diva : “C’était un concert en public dans les années 1970, j’étais petit garçon. Je lui ai donné une rose sur scène. Je la vois encore, impressionnante, dans sa longue robe pailletée. J’ai été complètement ébloui.” ■ Jusqu’au 1er septembre, salle Saint-Jean. Entrée gratuite. Ouvert tous les jours sauf dimanche et jours fériés, de 10h à 19h. 5, rue de Lobau (4e). Tél. 3975 et Culture.paris.fr http://Culture.paris.fr

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