à Paris - N°57 - Printemps 2016 - (Page 26)

Au fil de l'eau 3/4 En immersion avec la Brigade fluviale © Reportage photo : Émilie Chaix/Mairie de Paris Maintien de l'ordre, secours aux personnes, enquêtes judiciaires... Découvrez le quotidien de la police du fleuve. Printemps 2016 É 26 quipage de secours, pont d'Issy, une personne à l'eau. Je répète, pont d'Issy, une personne à l'eau ! » Le message vient de retentir dans les locaux de la Brigade fluviale, situés quai Saint-Bernard (5e), sur la Seine. Immédiatement, quatre policiers embarquent sur un Zodiac capable de parcourir une zone de quinze kilomètres en dix minutes : le pilote, le chef d'intervention, le secouriste et un plongeur. L'histoire de la Brigade fluviale remonte à 1900. Créée par le préfet Louis Lépine lors de l'Exposition universelle pour assurer la police du fleuve, elle se compose aujourd'hui d'une centaine de personnes réparties dans plusieurs équipes : judiciaire, technique et logistique, ainsi qu'une soixantaine de plongeurs formés au secourisme et au pilotage. « C'est ce côté atypique qui est passionnant, témoigne le commandant Sandrine Berjot, qui dirige la brigade depuis trois ans et demi. En une heure de temps, nous pouvons à la fois régler un problème de procédure, gérer la logistique des matériels de plongée, sauver une vie et faire des photos subaquatiques de constatations judiciaires. » Plus de 606 kilomètres de voies navigables Depuis 2009, la Brigade fluviale est compétente sur l'ensemble des voies et plans d'eau de l'Île-deFrance, ce qui représente plus de 606 kilomètres de voies navigables. Sur le terrain, six brigades, de dix fonctionnaires chacune, assurent une permanence 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Tous sont des plongeurs confirmés, passionnés par le milieu aquatique. « Je te l'avais dit, qu'elle était fraîche ! », plaisante le brigadier Vincent E., 34 ans, à l'attention de l'un de ses collègues. Équipés de palmes, d'un masque et d'un tuba, ils sont cinq ce matin-là à s'entraîner autour des îles de la Cité (1er) et Saint-Louis (4e). Température de l'eau : 15 degrés en ce début de printemps. « L'entraînement des plongeurs est continu. Ils doivent rester en contact avec l'eau : celleci passe de 24 degrés en été à 2 ou 3 degrés seulement en hiver ! », précise le commandant Berjot. C'est au printemps et à l'été qu'ont lieu la plupart des opérations : assistance à des personnes tombées à l'eau ou ayant fait des malaises sur des embarcations de croisière, surveillance des bateauxlogements, sécurisation des berges ou encore contrôle des bateaux de plaisance ou de fret fluvial... Il y a aussi la crue. « On l'a toujours à l'esprit, témoigne le commandant Berjot, à chaque fois que l'eau

Table des matières de la publication à Paris - N°57 - Printemps 2016

Couverture
Sommaire
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER- ous aux spectacles !
EN BREF
REPORTAGE - Les structures d’accès au droit
BUDGET
ENVIRONNEMENT
SOLIDARITÉ
ÉDUCATION
INNOVATION
SPORT
ÉCLAIRAGE- se loger dans la capitale
CULTURE - Demandez le programme !
AU FIL DE L’EAU - En immersion avec la Brigade fluviale
DÉCOUVERTE la Ferme de Paris
LIVRES
PRÉVENTION - Que faire en cas de crue de la Seine ?
ANNUAIRE
TRIBUNES
À GAGNER
AGENDA

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