à Paris - n°42 - Printemps 2012 - (Page B4)

Le suppLément numérique Fermer Sommaire des bonus Retour à l’article source Évelyne, assistante familiale au grand cœur Évelyne Fasso accueille à son domicile des mineurs confiés par l’Aide sociale à l’enfance. Portrait. E lle se souvient de chacun d’eux. « Depuis 1991, j’ai accueilli dix-sept enfants. Le premier n’avait que 15 mois », résumet-elle. Mère de trois enfants, Évelyne Fasso exerce, comme son mari, un métier rare, qui ne concerne qu’une soixantaine de personnes dans la capitale : elle est assistante familiale pour le Département de Paris. Les jeunes accueillis lui sont confiés par l’Aide sociale à l’enfance, après un placement administratif ou judiciaire. « Il y a des enfants victimes de violences familiales, d’autres dont les parents sont malades, incarcérés ou en grande diffi- culté sociale », analyse-t-elle. Son lieu de travail ? Son appartement de quatre pièces, situé près de la ga re du Nord (10e). « Il faut beaucoup d’organisation, sourit-elle. Ma famille a toujours vécu dans le partage. Avant d’être assistante familiale, j’étais assistante maternelle à domicile : mes enfants ont donc partagé leur maman dès leur naissance ! » « redonner des règles de vie aux enfants » Devenir assistant familial n’est pas dénué de contraintes. « On ne peut pas laisser l’enfant à une baby-sitter pour une soirée ou partir en week-end sans lui, sauf si la garde est assurée par l’un de mes enfants majeurs ou une collègue, avec l’accord de mon service », explique Évelyne. Des séjours sont également organisés à destination des enfants pour permettre aux assistants familiaux de partir seuls de leur côté. Pour l’épauler, elle peut compter sur le Service d’accueil familial départemental de Paris, une équipe composée d’assistants sociaux, d’éducateurs spécialisés et d’une psychologue. Le métier demande un bon équilibre personnel : « Nous devons redonner des règles de vie à des enfants qui n’ont souvent pas de limites », analyse Évelyne. Même si l’assistant familial n’a pas l’autorité parentale, il gère le quotidien du jeune. « On suit tout, détaille cette maman de cœur. Les galères, les premières amours, l’école… Mais nous expli quo n s t o ujo ur s au x enfants qu’on ne prendra pas la place de leurs parents. » n _ tél. 01 53 20 57 00 safd.paris@paris.fr © Émilie Chaix/Mairie de Paris Depuis 1991, Évelyne Fasso, maman de trois enfants, en a accueilli dix-sept autres chez elle. iV / Printemps 2012 +

Table des matières de la publication à Paris - n°42 - Printemps 2012

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER -Comment ils ont retrouvé un emploi
EN BREF
REPORTAGE - Des crêches, des lieux d'éveil
SPORT
ENVIRONNEMENT
EMPLOI
JEUNESSE
INTERNATIONAL
PORTRAIT - Cécile Roy-Tanguy
ÉCLAIRAGE - Associations : elles ont aussi leurs Maisons
CULTURE - Par ici les sorties !
DÉCOUVERTE - Le Jardin d'Agronomie tropicale
LIVRES
BALADE - Barbara et Paris
ANNUAIRE
D'UN TRAIT - Cabu en reportage
TRIBUNES
àParis+ Bonus numériques
AGENDA

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