à Paris - n°41 - Hiver 2011-2012 - (Page B10)

LE SUPPLÉMENT NUMÉRIQUE Les recettes littéraires d’Anne Martinetti Passionnée de cuisine, l’écrivaine pose une balade au cœur du Paris gourmand. Comment lier littérature et gastronomie parisienne? Dans Paris dans votre assiette, je voulais parler de littérature et de gastronomie différemment, m’arrêter sur des lieux en particulier, et j’ai choisi Paris. Ici, la vie littéraire s’est faite dans les restaurants et les cafés. Les auteurs sont d’ailleurs de grands gourmands! Chaque recette est accompagnée du texte qui l’a inspirée. C’est un long travail d’investigation littéraire. nous pro- Vous mariez les deux thèmes dans plusieurs de vos livres. D’où vient cette passion? Je viens d’une famille très populaire. J’étais « l’intello de service », toujours dans mes bouquins. Ma grand-mère, elle, n’est jamais allée à l’école et c’est la mei lleure cuisinière du monde. Tout nous oppose mais nous nous entendons très bien. La frontière « intellectuallo-culinaire » n’existe pas. Elle est ridicule, c’est ce que j’ai voulu montrer dans ce livre. C’est un concept philosophique. La vie littéraire parisienne s’est faite dans les restaurants et les cafés. Comment expliquez-vous que Paris soit la capitale de la gastronomie? Soixante-dix pour cent des restaurants étoilés français sont à Paris. C’est la ville la plus visitée au monde. La plupart des tour istes découvrent le Paris gourmand grâce au x g u ide s. Cette ville est un immense mélange de beautés. La gastronomie fait partie de sa culture, peut-être plus qu’ailleurs. Vous évoquez l’écrivain américain Hemingway… Son ouvrage Paris est une fête est en effet un véritable itinéraire gourmand. Dans mon livre, je parle de la salade de pommes de terre de la brasserie Lipp, à Saint-Germain-desPrés. La lire, c’est la manger ! Anne Martinetti accompagne chaque recette du texte qui l’a inspirée. Quelles sont vos recettes fétiches? J’aime beaucoup Alphonse Allais. J’ai reconstitué la recette de son fameux « saladier » qu’il commandait dans un troquet du boulevard Rochechouart et qu’il évoque dans son livre Deux et deux font cinq. Dans Les Mystères de Paris, Eugène Sue nous parle de l’Arlequin du Chourineur. C’est un plat qui n’existe pas et dans lequel on met tous les restes. n _Paris dans votre assiette, recettes capitales, Anne Martinetti etPhilippe Asset, Éd. du Chêne, 224p., 35euros. Retour à l’article source Sommaire des bonus Fermer + © Sophie Robichon/Mairie de Paris

Table des matières de la publication à Paris - n°41 - Hiver 2011-2012

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER -Les nouvelles solidarités
EN BREF
REPORTAGE - Autolib’, mode d'emploi
SPORT
ENVIRONNEMENT
EMPLOI
JEUNESSE
INTERNATIONAL
PORTRAIT - Gilles Glin
ÉCLAIRAGE - Se soigner : un droit pour tous
CULTURE - Par ici les sorties !
DÉCOUVERTE - Le Théâtre du Châtelet
LIVRES
BALADE - Hemingway et Paris
ANNUAIRE
D'UN TRAIT - Cabu en reportage
TRIBUNES
àParis+ Bonus numériques
AGENDA

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