à Paris - n°41 - Hiver 2011-2012 - (Page 32)

tribunes les groupes du conseil de paris Et si la municipalité et le Dépar tement de Paris travaillent d’ar rachepied depuis 2001 pour se doter des outils nécessaires à son traitement, il était bon qu’un point soit fait alors même que le gouvernement annonçait une grande réforme sur ce sujet, pro jet qu’il a depuis abandonné. Quel a été le constat de cette mission qu’il m’a été deman dé de présider et dont le rapporteur était le conseiller de Paris UMPPA Vin cent Roger ? Que la croissance démogra phique des per sonnes âgées parisiennes est moins élevée qu’au niveau natio nal. Une montée de la pauvreté : 13 % des ménages de plus de 60 ans vivent sous le seuil de pauvreté à Paris, contre 11 % en ÎledeFrance et 10 % seulement au niveau national. Une offre médicale peu adaptée en raison de la raréfaction de l’offre de médecine générale de proximité, ce qui explique que ces personnes peuvent rencontrer des difficultés d’accès aux soins et recourent sou vent à l’hospitalisation, notam ment dans les services d’urgence. Malgré ces difficultés, « Paris est © s. robichon/Mairie de Paris groupe socialisTe, radical de gaucHe eT apparenTÉs Jean-pierre caffeT, prÉsidenT du groupe personnes âgées en perte d’autonomie à paris : un choix de société Aujourd’hui, malgré de grandes disparités géographiques et socioprofessionnelles, le nombre de seniors augmente considéra blement, et chacun peut s’en réjouir. Il n’en reste pas moins que les pouvoirs publics doivent accompagner cette mutation en se penchant sur ses conséquences et adapter leurs moyens d’inter vention. C’est la raison pour laquelle le groupe Socialiste, Radical de gauche et Apparentés au Conseil de Paris a proposé une mission d’information et d’évaluation pluraliste intitulée « Les per sonnes âgées en perte d’auto nomie à Paris : évolutions et perspectives ». Car la perte d’auto nomie constitue une grande source d’angoisse pour les familles parisiennes comme pour les personnes âgées ellesmêmes. une ville où l’on peut bien vieillir », selon la présidente de la Fonda tion nationale de gérontologie. C’est sans doute le résultat des moyens dégagés par Paris, qui ont augmenté d’un tiers depuis 2001, les crédits de l’allocation person nalisée d’autonomie ayant doublé à eux seuls, pour un taux de prise en charge par l’État de seulement 6 %, le plus faible de tout le territoire national. Cependant, des évolutions doivent être envisagées pour améliorer les actions de la collec tivité parisienne. Elles sont au nombre d’une quinzaine, dont la mise en place d’interlocuteurs uniques pour coordonner l’action entre tous les acteurs de la perte d’autonomie (y compris les méde cins traitants), la réforme des Points Paris Émeraude pour amé liorer leur qualité de service, et surtout le renforcement de la politique du maintien à domicile comme alternative à l’hospitali sation. Notre collectivité continuera donc à s’engager fortement et résolument en faveur des per sonnes âgées et de leurs familles. n groupe cenTre eT indÉpendanTs Yves pozzo di Borgo, prÉsidenT du groupe les contribuables parisiens ponctionnés Année après année, le groupe Centre et Indépendants est tou jours aussi perplexe sur la poli tique budgétaire de la Ville. Outre l’augmentation (annoncée) des impôts locaux et la création d’une taxe foncière départementale, nous avons ainsi pu déplorer l’augmen tation effrénée de la taxe d’enlè vement des ordures ménagères de 18 % entre 2001 et 2007, de la taxe de séjour de 3 % à 40 % selon les cas, mais aussi la progression en 2011 de 8 millions d’euros des recettes générées par la taxe sur l’électri cité, de 3 millions d’euros supplémen taires pour les droits de stationnement ou encore de 2,2 mil lions d’augmenta tion du produit de la taxe sur les spec tacles. D’autres ponctions supplé mentaires viendront en 2012 acca bler les Parisiens. Cette politique confiscatoire est d’autant plus inique qu’elle s’ins crit dans un contexte de droits de mutation records, la Ville tou © s. robichon/Mairie de Paris chant cette année à ce titre 987 millions d’euros – soit une augmentation de 25 % par rapport à 2010 –, de confirmation de la note triple A par les agences internatio nales et de l’absence d’emprunt toxique dans la trésorerie de la collectivité. Comment, dès lors, justifier que le pro duit fiscal collecté sur les contri buables parisiens soit passé de 1,7 milliard d’euros au budget primitif 2001 à un peu plus de 3 milliards d’euros au budget 2011, soit une augmentation de 78 % ? C’est le coût de dix ans de gestion socialiste de Paris. n 32 / Hiver 2011-2012

Table des matières de la publication à Paris - n°41 - Hiver 2011-2012

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER -Les nouvelles solidarités
EN BREF
REPORTAGE - Autolib’, mode d'emploi
SPORT
ENVIRONNEMENT
EMPLOI
JEUNESSE
INTERNATIONAL
PORTRAIT - Gilles Glin
ÉCLAIRAGE - Se soigner : un droit pour tous
CULTURE - Par ici les sorties !
DÉCOUVERTE - Le Théâtre du Châtelet
LIVRES
BALADE - Hemingway et Paris
ANNUAIRE
D'UN TRAIT - Cabu en reportage
TRIBUNES
àParis+ Bonus numériques
AGENDA

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