à Paris - n°40 - Automne 2011 - (Page 33)

les groupes du conseil de paris groupe union pour une maJoritÉ de progrès à paris et apparentÉs laurence douvin, première prÉsidente du groupe autolib’ oui, mais... Autolib’, ce sont 3 000 véhicules électriques en libre-service à Paris et dans les communes avoisinantes. Un système conçu comme Vélib’ : la mise à disposition des véhicules, avec la liberté de les prendre à un endroit pour les laisser dans un autre. Qui refuserait d’installer une flotte de véhicules en libre-service pour ceux qui n’ont pas de voiture et en ont besoin pour une circonstance motivée et particulière ? Qui ne se dirait pas que les parcs de stationnement sont particulièrement bien placés pour offrir de nouveaux services destinés à mutualiser l’usage de la voiture et des places de stationnement ? Telle est la philosophie de l’autopartage, pratiquée par de nombreuses villes : une voiture, le plus souvent réservée, et ramenée à son point de départ. Telle n’est pas celle d’Autolib’, système largement placé sur la voirie, supprimant 2 000 places de stationnement de surface qui s’ajoutent aux 45 000 places disparues depuis 2001. Mais Autolib’ ce n’est pas un vélo, c’est une voiture. Même électrique, c’est toujours une source d’encombrements. On ne peut à la fois mettre sur la voirie 3 000 voitures nouvelles et vouloir la fermeture des voies sur berges en escomptant, pour tout aménagement nouveau, une diminution magique de 25 % de la circulation sans mise en service de nouveaux transports collectifs ! Il y a là une contradiction inhérente à la politique du Maire de Paris. Autolib’ est un pari et un risque. Fondé sur des enquêtes de commercialisation plus que superficielles, le modèle économique retenu suppose 200 000 abonnés par an, soit 40 000 de plus que pour Vélib’. Qui seront-ils ? Probablement pas les possesseurs parisiens de voitures particulières, déjà peu nombreux, puisque © Marc Verhille/Mairie de Paris 54 % des ménages parisiens n’ont pas de véhicule. Ce seront donc vraisemblablement les utilisateurs de transports collectifs qui se reporteront sur Autolib’ par commodité. Qu’en sera-t-il si le vandalisme, s’additionnant à un chiffre d’affaires trop bas, entraîne des conditions d’exploitation dépassant les 60 millions garantis par le délégataire ? Qui paiera alors, sinon les collectivités locales ? Une mutualisation inventive et réaliste de la voiture particulière est une nécessité et fait partie des réalisations des grandes métropoles qui en ont compris le besoin et l’enjeu. La formule d’Autolib’ n’a pas d’équivalent ailleurs par son étendue, encore moins avec le mode électrique sur lequel il y a très peu de recul. La plus grande vigilance sera donc la nôtre pour veiller à ce que le système ne provoque pas l’effet inverse de celui qui est souhaité, en multipliant les courses et en entraînant par une ambition mal calculée la faillite de l’opération ! n groupe communiste et Élus du parti de gauche ian Brossat, prÉsident du groupe Pour la rentrée 2011, les suppressions de postes massives se poursuivent. Cherchez l’erreur : en cette rentrée, Paris accueille 500 élèves supplémentaires dans ses écoles primaires, avec 77 postes de moins. L’enseignement continue de faire les frais d’une politique gouver- © s. robichon/Mairie de Paris suppressions de postes dans les écoles : nos enfants sacrifiés nementale à courte vue. Cette situation est révélatrice d’un choix politique : celui de la remise en cause de l’école publique. Un choix qui se moque de la dégradation des conditions d’études et d’enseignement du plus grand nombre, avec pour horizon un système scolaire profondément inégalitaire. Dans le même temps, les applications informatiques de recueils de données sur les enfants et leurs familles, comme « Base élèves » ou l’immatriculation des élèves dès la maternelle, sont contraires à la mission de l’école d’accueillir tous les enfants sans condition, et incompatibles avec le droit à l’oubli indispensable pour que les enfants et les jeunes puissent se construire en individus épanouis. Face à cette situation inacceptable, les élus de notre groupe se mobilisent pour une école publique de la réussite pour tous. Nous continuons à refuser les fermetures de classes et les suppressions de postes. Nous voulons une école respectueuse de tous les enfants, formatrice de citoyens libres et éclairés. n Automne 2011 / 33

Table des matières de la publication à Paris - n°40 - Automne 2011

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER - Des jardins dans la ville
EN BREF
REPORTAGE - Médiathèques
RENTRÉE
MOBILITÉ
ÉCONOMIE
SOLIDARITÉ
INTERNATIONAL
PORTRAIT - Aya Cissoko
ÉCLAIRAGE - Familles monoparentales
CULTURE - Les rendez-vous de la saison
DÉCOUVERTE - Le Centquatre
LIVRES
BALADE - Le Paris de Marie Curie
ANNUAIRE
D'UN TRAIT - Cabu en reportage
TRIBUNES
àParis+ Bonus numériques
AGENDA

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