à Paris - n°38 - Printemps 2011 - (Page B2)

LE SUPPLÉMENT NUMÉRIQUE En finir avec la guerre des sexes L’association « je.tu.il… » intervient dans les collèges pour lutter contre les comportements sexistes. V de 4e Péguy (19e ous vous asseyez ! Un garçon à côté d’une fille ! », sourit Lola Ostier, l’animatrice de l’association « je. tu.il… ». Les élèves 1 du collège Charles) protestent un peu. Ça tombe bien, les voilà au cœur du sujet à venir : parler du rapport fille-garçon et, plus précisément, du sentiment amoureux. Et c’est parti pour une séance de discussion de deux heures à bâtons rompus ! Réflexions sur la laïcité, l’homophobie, le suicide… tous les thèmes sont abordés. « Nous ne sommes pas là pour leur donner des réponses mais les encourager à s’interroger », insiste l’animatrice. Sollicitée par les équipes pédagogiques, les infirmières, les assistants sociaux ou les professeurs, l’association intervient dans une trentaine de collèges de la capitale, tout arrondissement confondu. Un constat né du besoin des jeunes de parler de ces nombreuses questions-là. « Quelles seraient les différences entre les filles et les garçons ? », demande Lola. Des mains se lèvent. « Les filles sont plus sensibles… Un garçon rejeté par une fille craint les moqueries de ses copains, alors qu’une fille va pleurer et ses amies seront là pour la consoler ! » Les avis divergent. L’animatrice passe alors au crible les stéréotypes. « Le cœur de notre travail porte sur les interprétations et les préjugés. » Retour à l’article source Sommaire des bonus Fermer « On peut tout dire sans être jugé, au contraire de ce qui se passe en classe. » Un court-métrage de dix minutes sur le sentiment amoureux vient comme support au débat. S’appuyer sur les personnages du film pour parler permet de moins se mettre à nu. Résultat : des filles qui n’avaient pas pris la parole pendant le débat préalable interviennent. Les sujets débattus sans tabou ne sont pas moins délicats. Quel est le cadre idéal pour une première fois ? Qu’est-ce qu’une situation de viol ? « On peut tout dire sans être jugé, contrairement à ce qui se passe en classe », se r é joui t Sid i après cette ren- contre de deux heures. Au programme de la prochaine et dernière séance pour les collégiens de CharlesPéguy : les violences ordinaires. Rendez-vous dans trois semaines, le temps de laisser de nouvelles questions surgir dans l’esprit des jeunes. n _18, rue de Saussure (17e ), Tél. 01 42 27 02 27. www.jetuil.asso.fr Les sujets débattus entre l’animatrice et les adolescents sont sans tabou. + © DR/Association « je.tu.il... » http://www.jetuil.asso.fr

Table des matières de la publication à Paris - n°38 - Printemps 2011

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER - Seniors à Paris
ACTUALITÉ - Paris soutient les femmes
EN CAPITALES - Protéger l'accès à l'eau
REPÈRES - De l'art pour grandir
DÉCOUVERTE - Un printemps culturel
BALADE - Le Paris de Colette
ANNUAIRE
D'UN TRAIT
TRIBUNES
àParis+ - Bonus numériques
AGENDA

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