à Paris - n°38 - Printemps 2011 - (Page 32)

tribunes les groupes du conseil de paris nos jeunes et leurs enseignants subissent de plein fouet la pénurie de moyens organisée par le gouvernement de François Fillon. À Pôle emploi, les témoignages et les chiffres du chômage attestent du manque criant de moyens permettant aux victimes de la crise de retrouver le chemin de l’emploi. Au-delà, les moyens traditionnellement alloués par l’État sont constamment rognés. Ainsi, le ministère du Logement a vu ses crédits réduits comme peau de chagrin pour l’année 2011, et ce sont autant de logements sociaux qui ne seront pas financés par l’État cette année à Paris. Les exemples pourraient être – hélas ! – multipliés à l’envi. Dans ce contexte national et parisien, les élus du Groupe socialiste, radical de gauche et apparentés du Conseil de Paris dénoncent et proposent. Ils dénoncent la situation faite par le gouvernement aux Parisiennes et aux Parisiens des classes moyennes et modestes qui ne peuvent pas compter sur un éventuel patrimoine mais sur © s. robichon/Mairie de Paris groupe socialiste, radical de gauche et apparentés Jean-pierre caffet président du groupe « les parisiens ont besoin de leurs services publics ! » Le président de la République et sa majorité en ont fait leur priorité politique : réduire le périmètre et la puissance des services publics sur lesquels repose pourtant notre modèle français. C’est dans cette logique aveugle qu’ils ont, par exemple, édicté la doctrine du « non-remplacementd’un-fonctionnaire-sur-deux-partant-à-la-retraite ». Aujourd’hui, quels sont les résultats de cette politique sur le territoire parisien ? L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris doit faire face à un plan de réduction de ses personnels tel qu’un grand nombre de ses services sont surchargés, en particulier les urgences, quand d’autres doivent fermer, au grand dam des usagers de l’hôpital public. À l’école, au collège, au lycée, dans l’enseignement supérieur, leurs seuls revenus du travail et sur les services publics. Lorsqu’on compare cette politique gouvernementale marquée par l’idéologie avec ce que fait la Ville de Paris, le contraste est saisissant : stabilité du nombre d’agents municipaux malgré la crise, ouverture de nouveaux équipements comme les crèches, les nouveaux logements sociaux, les équipements culturels, sportifs, des structures pour personnes âgées, la baisse des tarifs des cantines scolaires pour 65 % des familles, bientôt Autolib’, etc. Ces ser v ices publics municipaux continueront à être modernisés et adaptés aux besoins du plus grand nombre pendant les trois ans qui viennent car rien n’est jamais parfait. Et Paris restera la grande ville la moins imposée de France. Mais l’étranglement financier des collectivités locales par le gouvernement de François Fillon et sa majorité UMP – y compris les élus UMP parisiens – doit être mis au grand jour. Il en va de la clarté du débat politique devant les citoyens. n groupe centre et indépendants Yves pozzo di Borgo président du groupe « grand paris : assez de temps perdu ! » Un accord a été signé entre le président de la Région Île-deFrance et le ministre centriste de la Ville, Maurice Leroy, sur le dossier du Grand Paris. Il reprend l’esprit donné par la Commission mixte paritaire à la loi de 2010, avec comme projets structurants un métro automatique, le « Grand Huit », desservant des pôles de compétitivité. Un tracé commun entre le projet de la Région et celui de l’État est arrêté. La commission nationale du débat public a organisé des réunions ouvertes à l’ensemble des Franciliens, qui ont souverainement rendu deux rapports. La société du Grand Paris a été constituée, présidée par André Santini. Parmi les pôles de compétitivité, nous espérons que celui de Saclay ne sera pas la victime d’intérêts électoraux, camouflés en alibis écologiques. L’esprit de la loi doit être préservé au profit de ce site technologique et de recherche, © s. robichon/Mairie de Paris promis à un avenir de leader mondial dans son domaine. Pour autant, nous déplorons le retard pris par la Ville de Paris dans ce débat, suite à l’opposition répétée du maire au projet. Il aurait dû, au contraire, en être un des moteurs essentiels. Il faut espérer, dans l’intérêt de tous les Parisiens et Franciliens, qu’il corrigera son appréciation erronée envers un projet capable de concilier le développement du Grand Paris et l’amélioration de la vie quotidienne de nos concitoyens, notamment en matière de transports. n 32 / Printemps 2011

Table des matières de la publication à Paris - n°38 - Printemps 2011

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER - Seniors à Paris
ACTUALITÉ - Paris soutient les femmes
EN CAPITALES - Protéger l'accès à l'eau
REPÈRES - De l'art pour grandir
DÉCOUVERTE - Un printemps culturel
BALADE - Le Paris de Colette
ANNUAIRE
D'UN TRAIT
TRIBUNES
àParis+ - Bonus numériques
AGENDA

à Paris - n°38 - Printemps 2011