à Paris - n°38 - Printemps 2011 - (Page 29)

© Photos Sacha Lenormand À SAVOir Le Palais-Royal (en haut et ci-dessus), où Colette a fini par s’installer après la guerre, la galerie Vivienne (au milieu) et la librairie Jousseaume (à droite). Sur les pas de « Chéri » Roman de Colette publié en 1920, Chéri est adapté au cinéma en 2009 par Stephen Frears. Michelle Pfeiffer y tient le rôle principal de Léa de Lonval. Le lieu du tournage ? Paris, bien sûr ! Un parcours cinéma proposé par la Mission Cinéma de la Ville de Paris vous fait découvrir les lieux ou quartiers ayant servi de décors au film. Une visite qui passe par l’hôtel particulier Mezzara (16e), au balcon duquel Léa se remémore les temps heureux passés aux côtés de Chéri, mais aussi par la place Colette (1er), à côté du Palais-Royal cher à l’écrivain, ou encore par l’église du Val-de-Grâce (5e), devenue dans le film « église Saint-Étienne-du-Mont », où Chéri épouse Edmée. _ www.cinema.paris.fr Guerre ou encore plaide pour où elle brouille régulièrement que les pigeons de Paris soient les frontières de sa vie et la nourris pendant l’hiver… fiction, Colette dépeint son Première œuvre à être signée « palais » dans Le Fanal bleu du seul nom de Colette, Le (1949). Avec Cocteau, en voiBlé en herbe paraît en 1923, sins, ils fréquentent les restaucon fir ma nt le succès de rants du quartier, Le Grand l’auteur de Chéri. Véfour, comme la Après deux maria- Sur le balcon très chic galerie ges, la naissance de son ancienne Vivienne (2e). Au no 45, la librairie de sa fille dite chambre, un « C » « Bel Gazou » et gravé s’entrecroise Pe t i t S i r o u x , quinze déménage- avec un soleil. aujourd’hui Jousments parisiens, seaume, est le Colette devient la repaire de l’écri« dame du Palais-Royal », au vain devenue première femme 9, rue de Beaujolais (1er). Elle lauréate et présidente de l’acaoccupe d’abord l’entresol puis démie Goncourt. l’« étage noble », au premier. Mais immobilisée sur son Ses fenêtres donnent sur les « lit-radeau » par une arthrose jardins du Palais-Royal. Dans de la hanche, Colette s’éteint son écriture riche en couleurs doucement. En 1954, l’âme du Palais-Royal n’est plus… Sur le balcon de son ancienne chambre, un « C » gravé s’entrecroise avec un soleil. « Joyau tout en or » comme la considérait sa mère, Colette témoigne dans son autobiographie En pays connu (1949) que « quarante-cinq ans de Paris n’ont pas fait de moi autre chose qu’une provinciale en quête, sur vingt arrondissements et deux rives de fleuve, de sa province perdue… ». n _ www.centre-colette.com // À lire : Colette journaliste. Chroniques et reportages 1893-1955, textes rassemblés par Gérard Bonal et Frédéric Maget, Seuil, 380 p., 2010, 21 euros. Printemps 2011 / 29 http://www.cinema.paris.fr http://www.centre-colette.com

Table des matières de la publication à Paris - n°38 - Printemps 2011

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER - Seniors à Paris
ACTUALITÉ - Paris soutient les femmes
EN CAPITALES - Protéger l'accès à l'eau
REPÈRES - De l'art pour grandir
DÉCOUVERTE - Un printemps culturel
BALADE - Le Paris de Colette
ANNUAIRE
D'UN TRAIT
TRIBUNES
àParis+ - Bonus numériques
AGENDA

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