àParis - n°36 - Automne 2010 - (Page 27)

découverte LECTUrEs inTErViEw romans & Essais Dans l’œil du cyclone CLimaT. Et si l’histoire n’était qu’éternel recommencement ? À partir des événements climatiques européens des 500 dernières années, cet ouvrage apporte un éclairage original sur les enjeux du climat. Un regard pertinent d’historien sur le climat et son interprétation, à travers des archives inédites. n _ Les Dérangements du temps, Emmanuel Garnier, Plon, 246 p., 22 e. Éric Fottorino : « La Seine est une invitation à flâner » Éric Fottorino livre un portrait en photos du fleuve parisien depuis 1900. Journaliste et écrivain, directeur du Monde, Éric Fottorino raconte les bords de Seine à Paris, photographiés depuis 1900 par Cartier-Bresson, Boubat, Ronis ou Doisneau. remonter la seine, est-ce aussi remonter à l’enfance ? Le fleuve est le berceau des premiers jeux d’eau, des premiers rêves de départ au loin, et donc de liberté… Être au bord du fleuve, c’est suspendre le temps ? À Paris, nous vivons dans le temps des autres, du travail, des trajets, des obligations… Le fleuve est une invitation à flâner, à se poser, à reprendre possession de ses sens. Y a-t-il une nostalgie des plages fluviales et des ponts flottants ? La nostalgie ne construit jamais un avenir. Il faut la réinventer avec d’autres lieux, d’autres modes d’appropria© Hélie Gallimard tion de ces espaces insérés dans notre vie quotidienne. Que pensez-vous des aménagements des berges ? Ils devraient permettre de rendre davantage la Seine aux Parisiens et aux visiteurs. Plus vous ôtez d’obstacles entre la terre et l’eau – et les voitures sont des obstacles terribles – plus vous recréez une proximité. Quelles photos vous ont le plus ému ou amusé ? J’ai beaucoup aimé cette bouquiniste dans l’eau, les scènes à la piscine Molitor ou les pêcheurs qui semblent avoir l’éternité devant eux… n _ Paris Plages. De 1900 à aujourd’hui, Éric Fottorino, hoëbeke, 112 p., 20 e. rendezvous p. 35 pour gagner ce livre. Journaliste au féminin bioGraPhiE. Marguerite Durand (1864-1936) a été la première patronne de presse féministe. Jeune actrice à la Comédie française, elle est devenue journaliste, puis a fondé en 1897 La Fronde, premier journal entièrement écrit et fabriqué par des femmes. Briseuse de tabous, elle fut aussi une grande amoureuse. n _ La Frondeuse, Élizabeth Coquart, Payot, 350 p., 21,50 e. PoLars Au cours d’un reportage sur les sans-abri, le journaliste Oxymor Baulay met la main sur un curieux manuscrit anonyme dont le verbe « être » est absent et la lettre Y remplacée par des I. Commence alors une enquête policière et littéraire dans Paris sous le signe de Shakespeare et de Rimbaud. Un polar de la nouvelle collection « Noir 7.5 » de Parigramme. n _ Mortelles voyelles, Gilles schlesser, Parigramme, 264 p., 14 e. De shakespeare à rimbaud Printemps 1897. Une vieille femme est assassinée aux portes de Paris. Des musiciens puis un chef de plateau de l’Opéra-Garnier disparaissent. L’enquête va mener le libraire Victor Legris des coulisses de l’Opéra au monde des forains du cours de Vincennes en passant par les Catacombes. La série est déjà traduite en sept langues. n _ Le Petit Homme de l’Opéra, Claude izner, 10/18, 352 p., 8,60 e. Enquête parisienne Crimes à la belle Époque hisToirE. Ces Mémoires du chef de la Sûreté de Paris à la Belle Époque nous racontent, à la manière de Vidocq, les grandes enquêtes criminelles qui fascinèrent la presse d’alors. Retrouvez, parmi d’autres, l’affaire dite de « la malle à Gouffé », entre femme fatale, guet-apens et mystérieuse disparition. n _ L’Amour criminel, marieFrançois Goron, andré Versaille Éditeur, 256 p., 14,90 e. retrouvez d’autres livres et l’interview de Karine Le bail maGaZinE.Paris.Fr àParis Automne 2010 / 27

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