àParis - n°36 - Automne 2010 - (Page 21)

repères Protection De L’enfance accueiL Assistant(e) familial(e), un métier de cœur C’est un métier rare à paris. seule une soixantaine d’assistants familiaux dans la capitale accueillent, au sein de leur propre foyer, enfants et ados confiés à l’aide sociale à l’enfance (le département emploie aussi 800 assistants en banlieue et en province). Épaulés par le service d’accueil familial départemental, ces salariés d’un genre particulier sont les référents de mineurs placés à leur domicile. « Il faut de la patience, c’est un travail de long terme, témoigne Évelyne, assistante familiale depuis 1991. On gère l’école, les amours, les problèmes de santé... » avec son mari, également assistant, elle accueille deux sœurs et un frère... en plus de leurs trois enfants ! disponibles 7 jours/7, leur engagement va « bien au-delà d’un salaire », précise Évelyne, « heureuse de travailler en équipe avec des éducateurs et psychologues » et de disposer de formations. sociale à l’enfance. Récem- des résidentes font leurs prement rénové, ce lieu de vie miers pas. En cette rentrée, fait aussi office de foyer. Là quelques enfants du quartier v ivent une t renta ine de y sont aussi accueillis. mineurs de 3 à 13 ans, sou- « C’est parfois difficile de sépavent scolarisés dans les écoles rer des mères de leur bébé, du quartier. « La plupart nous même pour quelques heures, sont confiés suite analyse Denise, à une décision Jour après jour, au x i l i a i re de d e pl a ce m e n t un patient travail puér icu lt u re. Elles sont isolées, d’un juge des auprès de mères enfants », expli- souvent très jeunes. et leur bébé est que Didier Petit, tout ce qu’elles d i re c t e u r du ont. » Jour après centre. Histoires familiales jour, un patient travail est douloureuses, maltraitances, mené auprès de mères souvent parents emprisonnés… Cha- très jeunes, et parfois rejetées que histoire est singulière. par leur propre famille. « Leur « Mais les parents conservent grossesse n’a pas toujours été leur autorité parentale et aucun placement n’est définitif », insiste Didier Petit. Le lien avec les parents est donc maintenu dans la plupart des cas, et les visites souvent possibles, sous le contrôle de professionnels. choisie, explique Véronique Collombier, responsable de la crèche. Les pères sont rarement présents au quotidien. On travaille beaucoup sur les repères à donner aux enfants. » n * Les prénoms ont été modifiés. _ Le 119 (numéro vert) recueille les appels concernant les enfants en danger. auprès des mères Chez les enfants accueillis, Daniel* est l’un des plus âgés. « Il y avait des soucis par rapport à mes parents, glisse-t-il, d’un air timide. L’histoire est compliquée… » Au rez-de-chaussée, une crèche est ouverte toute l’année. Entourés de jouets, les bébés // pour deVenir assistant (e) familial(e), informez-Vous au 01 53 20 57 00 ou dans les Centres de proteCtion maternelle infantile (pmi). àParis Automne 2010 / 21

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