À PARIS - N°66 - Été 2018 - 34

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anormalement élevés, qui modifient leurs dispositifs
d'origine ou qui adaptent des versions non
homologuées de pots d'échappement. Si la qualité de
l'environnement sonore à Paris est en amélioration,
notamment grâce à des mesures que nous avions
soutenues, comme la baisse de la limitation de
vitesse à 70km/h sur le périphérique ou
l'augmentation du linéaire de voies à 30km/h, nous
devons rester vigilants. Le groupe RG-CI, soucieux
de la santé des Parisiens et du respect des normes en
la matière, rappelle la nécessité d'avoir un cadre
apaisé pour notre ville. En ce sens, le 20 mars 2018
nous avons adressé une question écrite à la
Préfecture de police sur les actions menées contre les
nuisances sonores à Paris, celle-ci est restée sans
réponse. Les nuisances sonores gênent de nombreux
Parisiens, nous renouvèlerons donc nos demandes
d'informations à la Préfecture de police. Nous
souhaitons un bilan des actions menées depuis 2012
pour lutter contre les nuisances sonores, ainsi qu'un
détail des infractions constatées pour l'émission de
bruit, pour circulation non soumise à réception ainsi
que pour commerce de pots d'échappement non
homologués. Cette réflexion sur le bruit concerne
tous les Parisiens, mais surtout ceux des abords du
périphérique, c'est pourquoi les élus du groupe
RG-CI y sont particulièrement attachés.
↦ groupe-prgci-paris.com
↦ Twitter : @GroupeRGCI

GROUPE LES PARISIENS PROGRESSISTES,
CONSTRUCTIFS ET INDÉPENDANTS
ALEXANDRE VESPERINI, PRÉSIDENT DU GROUPE

De la démocratie
à Paris

Délibérer de l'achat d'ustensiles de cuisine pour les
pompiers de Paris ou discuter de l'insuffisant
nettoyage des vitres dans nos écoles élémentaires,
bavarder lors de débats inutiles car sans vote,
s'émouvoir de l'immobilisme de l'État et des
Nations-Unies sur des causes internationales
pourtant très éloignées des enjeux municipaux pour
lesquels nous avons été mandatés, siéger pendant des
jours entiers à l'Hôtel de Ville bien souvent en
l'absence de la maire de Paris elle-même... Tel est
désormais le lot commun des séances du Conseil de
Paris. Ce dernier n'est en effet plus une véritable
assemblée municipale, mais le reflet d'un monde
archaïque où les décisions les plus importantes sont
prises hâtivement dans un couloir, où les débats
publics sont devenus secondaires et caricaturaux.
Comment se fait-il par exemple que les élus parisiens
n'aient pas donné leur avis en amont sur
l'installation des tulipes de Jeff Koons ou sur les
conditions d'organisation du Grand Prix de
Formula E ? Comment expliquer qu'en revanche
42 % du temps de parole du dernier Conseil de Paris
aient été consacrés aux vœux non rattachés,
c'est-à-dire sans aucun rapport avec l'ordre du jour
À P A R I S - Été 2018

initial ? Est-il sérieux de ne jamais tenir de
commission permanente et de réunir 7 commissions
thématiques sans qu'il n'y ait de vote sur aucune
délibération et sans compte-rendu en ligne, comme
c'est le cas au Parlement ? Dans les métropoles
voisines, la démocratie locale est marquée par
l'efficacité et la transparence : à New York, les
conseils municipaux ne dépassent pas la journée et
regroupent 51 élus pour 8 millions d'habitants ; au
Royaume-Uni, l'assemblée du Grand Londres est
composée de 25 membres élus assurant la gestion de
14 Mds€ (le double du budget de Paris), avec des
tribunes du public remplies, contrairement à Paris,
où les habitants ne s'y pressent guère. Au lieu
d'organiser une pseudo-votation citoyenne pour ou
contre la voiture individuelle polluante, Mme
Hidalgo ferait mieux d'associer enfin les Parisiens et
leurs élus aux décisions qui les concernent.

GROUPE DÉMOCRATES ET PROGRESSISTES

JULIEN BARGETON, FADILA MEHAL, ANNE-CHRISTINE LANG,
THOMAS LAURET, DIDIER GUILLOT

Nouveau souffle pour
les politiques sociales

Paris, du fait de son attractivité, de son histoire et de
son statut particulier, a toujours attiré à la fois
richesse et pauvreté. Mais si la lutte contre la grande
exclusion est la Grande cause de la mandature
actuelle, force est de constater que les problèmes liés
à la pauvreté persistent dans la capitale. Dans le
même temps, les politiques sociales de la Ville ont
besoin d'un nouveau souffle et d'une refonte à l'aune
des crises contemporaines qui accentuent les
difficultés anciennes. Prenons en compte la
métropole du Grand Paris, la meilleure échelle pour
mener cette lutte contre la précarité. Modernisons
réellement et repensons globalement nos aides et
actions de solidarité et d'intégration. Les dispositifs
se sont stratifiés sans être ni réévalués ni revus.
Plusieurs dizaines d'aides existent. Elles sont souvent
compliquées à obtenir. Elles doublonnent parfois
avec les aides étatiques sans que les potentiels
bénéficiaires ne le sachent toujours. Renforçons donc
la lisibilité, la cohérence, l'équité des actions à mener
pour davantage d'efficacité. Développons ainsi les
partenariats innovants, travaillons avec les
communes voisines, articulons mieux les différents
services. Des phénomènes nouveaux sont
effectivement apparus (mineurs étrangers isolés,
flux migratoires, enfants mendiants, etc.), sans que
la logique et l'organisation de nos politiques sociales
s'y adaptent totalement. Un plan « Zéro enfant à la
rue », dépassant les cloisonnements géographiques et
administratifs habituels, serait de nature à faire
converger toutes les énergies et les bonnes volontés, à
partir du terrain. Les Parisiens souhaitent que la
situation s'améliore, sans que Ville et État ne se
renvoient sans cesse la balle des responsabilités. Les
Parisiens ne connaissent ni tous les sigles ni la
complexité administrative : ils veulent des solutions
concrètes aux difficultés réelles qu'ils constatent tous
les jours (coût du logement, crèches et gardes
d'enfant, prise en charge de la dépendance des
personnes âgées). Car le social aussi doit être le lieu
de l'innovation et de la transformation.
Ces tribunes n'engagent pas la rédaction.
http://www.groupe-prgci-paris.com https://twitter.com/GroupeRGCI
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