À PARIS - N°65 - Printemps 2018 - 33

T R I B U N E S * 33
propreté. Il faut recruter des agents supplémentaires
pour rattraper la baisse des effectifs. Sans
recrutement, il sera impossible de mettre en œuvre les
brigades volantes de propreté, préconisées par la MIE.
Il faut également renforcer le service de dératisation,
amputé d'un tiers de ses effectifs en dix ans. Sans plan
d'urgence pour les matériels, les résultats ne pourront
pas être au rendez-vous. Il faut plus d'engins pour
couvrir un espace public sans cesse plus grand. Les
corbeilles de rues, les cendriers, les sanisettes doivent
enfin être déployés en grand nombre.
Pour permettre une meilleure réactivité, le groupe
LRI a proposé que les mairies d'arrondissement
volontaires puissent se voir déléguer les moyens
d'assurer la propreté des rues au plus près des besoins.
Toutes ces propositions ont été rejetées en bloc par la
majorité municipale. Une nouvelle fois les annonces
ne seront pas suivies des actes pourtant
indispensables pour mettre un terme à la saleté de
Paris.
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GROUPE COMMUNISTE - FRONT DE GAUCHE
NICOLAS BONNET-OULALDJ, PRÉSIDENT DU GROUPE

L'observatoire parisien
de la mixité sociale
et de la réussite
éducative voit le jour

Paris est le territoire où la ségrégation scolaire est
la plus intense. Elle conduit bien souvent les
parents à établir de véritables stratégies dans le
parcours de leurs enfants. Les établissements
privés, qui accueillent près d'un tiers des enfants,
contribuent fortement à cette ségrégation en étant
tous classés parmi les plus déficitaires en matière
de mixité sociale.
Or la mixité sociale à l'école est non seulement
une question de justice sociale, mais aussi à la
base du pacte républicain d'égalité devant
l'éducation. Notre groupe avait imaginé et
demandé la création d'un observatoire de la
mixité scolaire en 2016. Partant du constat de
fortes disparités entre établissements scolaires,
nous voulions objectiver la réalité du terrain et
trouver des solutions pour favoriser la mixité
sociale et la réussite de tous les enfants.
Cet observatoire est désormais une réalité avec sa
création au Conseil de Paris de février 2018.
Il produira une analyse scientifique de la mixité
sociale et de la réussite scolaire, ainsi que des
préconisations pour lutter concrètement contre les
phénomènes de ségrégation et agir en faveur de la
réussite éducative. Il aura la lourde tâche de trouver
des pistes pour enrayer le cercle vicieux de
l'évitement scolaire.
L'enjeu est de taille, il s'agit de construire une
société où les classes sociales se mélangent et
s'enrichissent mutuellement. La société de demain
est en germe dans l'école d'aujourd'hui.
L'observatoire sera un outil pour construire une
société tolérante et juste pour nos enfants, une
société où l'égalité et la fraternité seront les sœurs
inséparables de la liberté.

GROUPE ÉCOLOGISTES DE PARIS

DAVID BELLIARD, PRÉSIDENT DU GROUPE

Dérèglement
climatique, amélioration
de la qualité de vie :
rendons Paris plus vert !

Nous ne pouvons pas contrôler la météo, mais une
chose est sûre et certaine, les événements climatiques
extrêmes sont de plus en plus courants du fait du
dérèglement climatique. À Paris, les crues et les
canicules se multiplient et nous touchent, toutes et
tous. À chaque fois, des plans d'urgence sont mis en
place pour tenter d'endiguer les crises et de limiter les
dégâts. C'est bien, mais insuffisant. Les scientifiques
sont tous d'accord pour dire que le dérèglement
climatique, donc les événements climatiques
extrêmes, vont s'intensifier. Nous ne pouvons plus
nous contenter de réactions dans l'urgence. Il faut
adapter notre ville ! Paris est une ville extrêmement
dense, qui manque cruellement d'espaces verts.
Cela la rend très fragile face aux événements
météorologiques. Plus largement, en Île-de-France,
nous continuons de bétonner nos villes et de
surexploiter nos campagnes. Résultats, les sols
n'absorbent plus l'eau de pluie et nous avons réduit
à peau de chagrin les zones végétalisées qui nous
apportent de la fraîcheur en été.
Un seul chêne absorbe à lui seul 200 litres d'eau par
jour, une vraie éponge pour les jours de pluie, et offre
une zone d'ombre protectrice en cas de canicule ! Pour
s'adapter à l'urgence climatique et limiter les effets
des prochaines crues et canicules, il est indispensable
de remettre de la nature en ville partout où cela est
possible. Le Plan climat, que nous portons, propose
de nombreuses actions à mener. Mais dès maintenant,
nous devons aller plus loin. Nous avons ainsi obtenu
que soit mis plus de nature dans notre ville, et en
particulier sur les berges de Seine. Pour permettre à
l'eau d'être plus facilement absorbée et rendre notre
ville plus agréable à vivre ! C'est une bonne nouvelle
pour le climat, pour la biodiversité, pour notre santé
et une bonne mesure pour nous protéger. Enfin,
remettre de la nature en ville, c'est aussi retrouver des
espaces de vie gratuits, plus calmes, plus conviviaux,
propices à la rencontre. Maintenant que les berges de
Seine sont redevenues piétonnes, faisons de cet espace
un grand parc le long de la Seine, à l'image d'un
« Central Park » au cœur de Paris.

GROUPE RADICAL DE GAUCHE,
CENTRE ET INDÉPENDANTS

LAURENCE GOLDGRAB, PRÉSIDENTE DU GROUPE

Pour faire le Paris
des mobilités !

Nous pensons que les Parisiens, parce qu'ils
pratiquent quotidiennement les transports, ont leur
mot à dire afin d'améliorer l'offre de transports à
Paris. Nous réclamons ainsi la mise en place d'une
concertation citoyenne chargée de recueillir vos

Printemps 2018 - À P A R I S
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