À PARIS - N°65 - Printemps 2018 - 32

32 * T R I B U N E S
GROUPE SOCIALISTE ET APPARENTÉS
RÉMI FÉRAUD, PRÉSIDENT DU GROUPE

Faire de Paris une ville
toujours plus accessible
et solidaire
Pour favoriser la mobilité et améliorer le pouvoir
d'achat des retraités, Anne Hidalgo a annoncé deux
mesures importantes en faveur des personnes de
plus de 65 ans qui vivent à Paris : la gratuité du passe
Navigo, sous condition de ressources, et la création
d'un service d'accompagnement personnalisé pour
prévenir les situations d'isolement.
À partir de juin 2018, la gratuité intégrale du passe
Navigo pour les Parisiennes et les Parisiens de plus
de 65 ans sera mise en place. Elle sera soumise à
condition de ressources : jusqu'à 2 200 € de revenus
mensuels pour une personne seule, 3 400 € pour un
couple. La Ville de Paris prendra entièrement à sa
charge le coût de ce dispositif qui bénéficiera à
environ 200 000 personnes.
De même, la Maire de Paris a annoncé que notre ville
allait accentuer ses aides en faveur des personnes en
situation de handicap. Les 20 000 Parisien-ne-s
relevant de l'allocation adulte handicapé vont ainsi
bénéficier de la gratuité du passe Navigo à partir du
1er juin, sous condition de ressources.
Enfin, un service d'accompagnement spécifique sera
également créé cette année. Il prendra la forme d'un
numéro vert grâce auquel les seniors parisiens
pourront prendre rendez-vous pour être
accompagnés gratuitement par un bénévole dans
leurs déplacements en dehors de chez eux. Il leur
suffira de réserver au moins 24 heures avant.
Ce standard téléphonique, intitulé « Allô senior »,
pourra aussi leur fournir des informations utiles au
quotidien. Ces mesures visant à faciliter la mobilité
des seniors s'ajoutent aux quarante aides municipales
déjà existantes pour favoriser l'utilisation des modes
de transports propres et partagés. Ces différentes
aides sont ouvertes aux particuliers, mais aussi aux
professionnels parisiens et de petite couronne :
commerçants, artisans, autoentrepreneurs, taxis,
TPE et PME. Elles font de Paris la collectivité locale
qui aide le plus les habitants et les professionnels
dans leur mobilité. À Paris, la solidarité n'est pas un
vain mot, et nous en sommes fiers.
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GROUPE UDI-MODEM

ÉRIC AZIÈRE, PRÉSIDENT DU GROUPE

Climat : faut-il voter...
entre Parisiens ?

Un dimanche de printemps, dans quelques
semaines, les Parisiennes et les Parisiens, à partir de
l'âge de 15 ans, les résidents, européens, et les autres,
non communautaires, seront appelés à venir donner
leur avis sur le Plan climat parisien, et c'est très bien.
Mais pourquoi réserver exclusivement aux
Parisien.ne.s le soutien à ces mesures a priori
Ces tribunes n'engagent pas la rédaction.
À P A R I S - Printemps 2018

bénéfiques pour tous, qu'on vive d'un côté ou de
l'autre du périphérique ? Soit on considère que Paris
est au cœur d'une métropole, que toute décision sur
sa politique de circulation, de transport, de lutte
contre la pollution est l'affaire de tous, et a un
impact majeur sur l'ensemble des habitants de
l'agglomération, et non seulement on ne peut pas
s'enfermer dans notre citadelle, mais il paraîtrait
normal d'associer la Métropole à cette votation.
Soit la Mairie de Paris, comme elle a coutume de le
faire en matière de déplacement, dans un entre soi
qui exaspère nos voisins riverains, relève le
pont-levis mental qui lui sert de gouvernance
d'agglomération, et du haut des mâchicoulis du
périphérique verse la poix bouillante de son mépris
sur nos concitoyens de la banlieue.
C'est ce que nous avons fait concernant
l'interdiction de circulation sur les voies sur berges
rive droite, il y a un an et demi. C'est ce qui se passe
régulièrement quand Paris prend des initiatives
unilatérales en matière de déplacements.
Cette votation citoyenne, telle qu'elle est prévue par
la Mairie de Paris, si elle reste en l'état, sera ressentie
comme une provocation, et un germe de division
majeure pour notre agglomération. On ne peut pas
réussir dans un territoire aussi vivant et dynamique
que notre Métropole du Grand Paris, une politique
publique ambitieuse en matière de Plan climat, en
dressant ses habitants les uns contre les autres.
Paris ne peut pas continuer vis-à-vis de la banlieue,
d'imposer ses vues, d'exporter ses ordures ménagères,
ses bouchons, ses crues, ses cimetières. Il y a entre
Paris et sa banlieue un destin commun qui doit
reposer sur une nouvelle démocratie des projets.

GROUPE LES RÉPUBLICAINS ET INDÉPENDANTS
FLORENCE BERTHOUT, PRÉSIDENTE DU GROUPE

Propreté : la Maire doit
sortir du déni et traduire
ses paroles en actes

Au terme de 7 mois de travaux, la mission
d'information et d'évaluation (MIE) sur la propreté,
obtenue par notre groupe, a abouti à un constat
unanime concernant les dysfonctionnements et,
surtout, à 45 préconisations partagées par tous les
groupes politiques à mettre en œuvre sans délai.
Au fil des aménagements de voirie, l'espace public
s'est accru de 30 % depuis 2001. Parallèlement,
100 000 personnes supplémentaires viennent chaque
jour travailler dans Paris. Et pourtant, la propreté
est le parent pauvre de la politique municipale.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes :
- 149 M€ consacrés au nettoiement des rues en 2001,
133 M€ seulement en 2016 (en euros constants), alors
que le budget de fonctionnement de la Ville est passé
de 6 à 7,5 milliards d'euros ;
- 1 000 agents en moins, quand les effectifs de la Ville
ont augmenté de 40 % sur la même période ;
- 25 % des engins permettant de nettoyer les rues sont
indisponibles à chaque instant, alors que leur nombre
a déjà chuté de 10 % depuis 2010.
Le groupe LRI a pris ses responsabilités en proposant
de consacrer des moyens supplémentaires pour la
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