À PARIS - N°63 - Automne 2017 - 32

32 * T R I B U N E S
GROUPE SOCIALISTE ET APPARENTÉS

RÉMI FÉRAUD, PRÉSIDENT DU GROUPE

Paris, capitale de l'innovation
Ces dernières années, Paris ne
cesse de progresser dans tous les
classements internationaux des
métropoles attractives et
innovantes. En juin de cette année,
le classement « Global Cities »
a placé Paris en troisième position,
derrière San Francisco et New
York, gagnant 10 places en un an.
De même, Paris a détrôné Berlin
et Londres comme capitale
européenne des start-up.
Si Paris est devenu une des villes
les plus prometteuses en termes
de développement économique,
c'est notamment grâce à ses
investissements massifs, soit plus
d'un milliard d'euros de fonds
publics en 10 ans, pour soutenir
plus de 1 000 start-up. De
nombreux incubateurs ont vu
le jour : 150 000 m² sont dédiés
à l'innovation, notamment entre
la porte Pouchet et Malakoff,
dans un « arc de l'innovation »

qui dépasse les frontières de Paris
et se tourne vers la Métropole.
Le secteur privé lui emboîte
désormais le pas, séduit par cet
environnement très porteur ; des
projets emblématiques s'installent
à Paris, comme la Station F
à la halle Freyssinet dans le
13e arrondissement, qui devient
le plus grand campus de start-up
du monde. Faire de Paris
une « ville intelligente », c'est
indispensable pour l'adapter aux
nouveaux défis qu'affrontent
toutes les métropoles : emploi,
mobilité durable, transition
énergétique. C'est en combinant
des solutions très variées que nous
relèverons ensemble ces défis
et Paris a pris depuis dix ans
une longueur d'avance. Déjà riche
de son patrimoine exceptionnel
et de sa qualité de vie, Paris
déploie désormais une ambition
économique nouvelle tournée vers

l'innovation et la créativité.
C'est notamment le cas de notre
politique d'open data, outil
essentiel de transparence et
d'évaluation de l'action publique,
mais également levier pour la
création de services numériques
innovants. C'est encore le cas
lorsque Paris veut devenir
la capitale mondiale des
développeurs, en créant le
dispositif « Paris code » qui forme
2 000 Parisiens par an aux métiers
du numérique, en particulier
des jeunes sans qualification.
En enseignant au plus grand
nombre cette « grammaire du
futur », Paris se prépare à devenir
un territoire ressource pour les
métiers de demain. Faire le pari de
l'avenir, c'est notre responsabilité.
↦ Retrouvez-nous sur le site
http://groupe-ps.paris

et sur Twitter : @ElusPSParis

GROUPE UDI-MODEM

ÉRIC AZIÈRE, PRÉSIDENT DU GROUPE, CONSEILLER MÉTROPOLITAIN

L'école reprend avec ses inquiétudes et ses espoirs
La cloche a sonné et les cours
ont repris pour les élèves des
308 écoles maternelles,
des 354 écoles élémentaires et
des 178 collèges publics de Paris.
Outre la fin des vacances que l'on
voudrait prolonger, les conditions
elles-mêmes de cette rentrée
sont source d'amertume.
D'abord parce que Paris continue
à perdre des écoliers : 8 500
en 5 ans. Un mouvement lié
au départ de nombreuses familles
de Paris vers la petite couronne,
en raison des coûts du logement
et de la vie à Paris.
Ensuite, pour les maternelles,
Paris n'a pas saisi l'opportunité
de revenir sur les nouveaux temps
d'activité périscolaires, ni de les
supprimer pour les petites et très
petites sections de maternelle, où
les deux tranches hebdomadaires
d'1 h 30 ne correspondent ni
à leur capacité de concentration
ni à leur rythme biologique.

À P A R I S - Automne 2017

Pour les primaires,
le plafonnement à 12 du nombre
d'élèves en CP, mesure essentielle
à la réussite éducative, ne devrait
concerner que 15 établissements
parisiens agréés REP+ répartis
sur trois arrondissements.
Dans d'autres arrondissements,
c'est l'inverse. Avec la fermeture
de classes, les effectifs
augmentent, pour atteindre
30 élèves dans d'autres classes.
Quant à la sécurité aux abords
des établissements, gageons que,
malgré le rejet par la maire
de la demande des élus centristes
de former les vacataires
des « points-école » aux gestes
de premiers secours, elle sera
bien assurée.
Pour les collèges, la Mairie avait
décidé en janvier, sans concerter
ni les parents d'élèves ni
les enseignants, d'expérimenter
des collèges multisecteur,
afin de favoriser la mixité sociale.

Une mesure peu satisfaisante
puisqu'elle masque, mais ne
résout pas, les poches de pauvreté
dans nos quartiers.
Au contraire, pour les centristes,
la réussite scolaire passe par
la réintroduction des classes
bilangues et européennes,
que les établissements peuvent
appliquer grâce à une autonomie
accrue, ainsi que par un meilleur
encadrement humain afin
d'assurer un suivi scolaire
personnalisé et des études
dirigées après les cours.
C'est en identifiant les besoins
des élèves, et non par des
postures politiques, que Paris
améliorera la qualité de vie
et d'apprentissage dans
ses établissements scolaires.
http://www.groupe-ps.paris https://twitter.com/eluspsparis
À PARIS - N°63 - Automne 2017

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