À PARIS - N°62 - Été 2017 - 34

34 * T R I B U N E S
GROUPE ÉCOLOGISTE DE PARIS

ANNE SOUYRIS ET DAVID BELLIARD, COPRÉSIDENTS DU GROUPE

2017, l'année du vélo !
Après deux années de
concertation, la mise en place du
Plan Vélo a débuté. À l'horizon
2020, 1 400 km d'aménagements
cyclables mailleront Paris, dont
200 km praticables dès la fin de
l'année. Nous partagerons ainsi
mieux l'espace public. Il était en
effet grand temps de redonner leur
juste place aux « mobilités
douces ». Aujourd'hui encore, si
13 % des déplacements à Paris se
font en voiture, plus de la moitié de
la voirie lui est pourtant
consacrée !
Donner plus de place aux vélos
est une question d'intérêt général.
C'est permettre à Paris de lutter
contre le dérèglement climatique
grâce à un mode de transport
non-polluant... et bon pour la
santé ! C'est aussi retrouver une
ville plus apaisée. La mise en selle
des Parisien-nes permettra peu à
peu d'alléger les transports en
commun et de diminuer l'usage de

la voiture individuelle. Cela fait
15 ans que les écologistes se battent
pour cela. Le soutien à l'achat de
vélos électriques ou encore la
piétonnisation des berges, qui a
permis la création d'une continuité
cyclable entre les deux bois, en
sont des symboles marquants.
Marquants également par
l'opposition virulente de la droite
parisienne et francilienne qui
continue de prôner le « tout
voiture », malgré les conséquences
terribles sur la santé de mieux en
mieux documentées.
Nous voulons que Paris devienne
une véritable capitale du vélo. La
ville est dense, les distances
parcourues courtes, et l'attraction
des Parisien-nes pour ce mode de
transport réelle : nous nous
déplaçons trois fois plus à vélo
aujourd'hui qu'il y a 10 ans. Pour
continuer à faire de plus en plus
d'adeptes, le plan vélo vise à rendre
les aménagements plus

confortables, sécurisés et continus.
Il nous reste encore du chemin et
des pistes à faire, en permettant
par exemple de mieux circuler à
vélo entre Paris et les villes
voisines. Des investissements
importants sont prévus dès cette
année aux portes de Paris pour
faciliter ces liaisons. Le
stationnement vélo est également
un enjeu : il est prévu de déployer
notamment des vélobox sécurisées
dans l'espace public. En outre,
2017 sera l'année de
l'élargissement du service Vélib'
aux communes de la petite
couronne. Alors que 35 % des
déplacements à vélo sont effectués
à Vélib', ce mode de transport va
enfin bénéficier à toute la
métropole du Grand Paris !

GROUPE RADICAL DE GAUCHE, CENTRE ET INDÉPENDANTS

JEAN-BERNARD BROS, PRÉSIDENT DU GROUPE

JO 2024 : un accélérateur qui profite à tous
Le 13 septembre prochain, le CIO
décidera entre Paris et Los Angeles
pour l'accueil des Jeux Olympiques
et Paralympiques de 2024. Nous
avons tous les atouts pour séduire
les membres du CIO :
infrastructures, patrimoine,
sécurité renforcée, soutiens
citoyens et perspectives de
développement durable. Quel que
soit le résultat, notre candidature
aura été une véritable opportunité
de changement pour notre
métropole. Nous pouvons nous
féliciter que Paris 2024, portée par
le monde sportif, ait eu une
résonance large dans la société. Les
héritages seront nombreux et
profiteront à tous les Franciliens.
Le groupe RGCI soutient
l'organisation des JO à Paris telle
qu'elle a été conçue par le comité
de candidature. Ils seront les
premiers Jeux à devoir respecter
l'Agenda 2020 adopté par le CIO

Ces tribunes n'engagent pas la rédaction.
À P A R I S - Printemps 2017

pour favoriser les villes les plus
responsables sur les plans
économique, social et
environnemental. Le projet de
Paris est sobre, réaliste et
innovant, s'appuyant sur des sites
existants et sur des projets
d'investissements au-delà de 2024.
L'engagement pour la réaffectation
des nouvelles infrastructures,
comme la transformation prévue
du village olympique en logements,
en est la preuve. La candidature a
aussi été un accélérateur de la
transition écologique. Elle présente
une stratégie bas carbone et
un objectif de réduction des gaz
à effet de serre (55 % de
diminution par rapport aux JO
de Londres).
Paris 2024 a aussi permis
de dépasser les frontières
du périphérique pour porter
un projet commun et positif.
La collaboration réussie entre

la Seine-Saint-Denis et notre ville
montre que la complémentarité de
nos territoires peut être porteuse
de richesses à condition d'une
volonté progressiste commune.
Enfin, Paris 2024 aura accéléré
de nombreux projets municipaux
comme les baignades extérieures.
Les ouvertures du bassin
de la Villette et du lac Daumesnil
préfigurent la baignade dans
la Seine, où se dérouleront
des épreuves olympiques.
De nombreux citoyens,
associations et clubs sportifs se
sont engagés, et Paris a montré
toute sa capacité à accueillir des
Jeux exceptionnels en 2024. Nous
devons continuer à nous mobiliser
pour que Paris soit choisi
pour organiser des Jeux citoyens
tournés vers l'avenir et le monde.

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