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COMMUNES

NORD-OUEST

MONTGERMONT

Corps retrouvé

Nicole Laurent-Catrice, qui vient de publier Cairn pour ma mère, confie qu’elle a toujours écrit, “une façon de vivre plus intensément, de se connaître en découvrant le fond de la nature humaine”. En 2001, elle faisait paraître Corps perdu, un recueil de poèmes sur la difficulté de vivre avec son corps, une poésie sombre, sans faux-fuyants, mais laissant place à la possibilité d’une libération, d’une sublimation par l’écriture. Nicole Laurent- Catrice explique qu’il faut faire “la part du feu”, brûler en nous le sentiment passionnel pour pouvoir vivre autre chose, même si le poète reste tiraillé entre la chair et l’esprit, à mi-chemin entre la terre et le ciel. “ On n’a jamais atteint le but, mais c’est justement cela qui est intéressant, ça nous maintient en tension.

L’écriture est aussi partage avec l’autre, avec le lecteur. “Quand les mots viennent malgré moi, c’est à ce moment que j’ai le sentiment de rejoindre autrui.”Nicole Laurent- Catrice se défend d’avoir une poésie complètement noire : “En vieillissant, on apprend à se détacher de certaines choses, on est peut-être plus ouvert à l’humour, à l’autodérision.” L’auteure songe sans doute à Table et retable, publié voici dix ans, une petite “liturgie culinaire”qui était aussi une façon pour elle de se venger d’avoir sacrifié son écriture à la cuisine et aux tâches ménagères, le temps d’élever ses cinq enfants.

“Je me sentais un peu vide, un peu morte, moins attentive à moi-même.”Par le don de ce corps physique, Nicole Laurent-Catrice en nourrira cependant un autre, plus spirituel, celui de l’écriture, retrouvé et magnifié des années plus tard.

JÉRÔME MÉAR

Cairn pour ma mère, Corps perdu, La Part du feu, Table et retable, L’Abécédaire de Claire... Éd. La Branche rouge, 40 chemin de la Rébunière, 35760 Montgermont, 02 99 68 98 12.

PORTRAIT DE MAIRE

CLAYES

Paulette Richeux, très à l’écoute “C’est une excellente gestionnaire, qui délègue, tout en étant très présente !” Voilà comme Michel Péan, premier adjoint de Clayes, brosse en quelques mots élogieux le portrait de Paulette Richeux, maire de la commune depuis mars 2008. Si devenir maire n’était pas du tout dans ses objectifs, Paulette Richeux a beaucoup apprécié de “réunir des gens prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes pour travailler dans le sens des intérêts de la commune”.

Originaire de Châteaubriant, Paulette Richeux s’installe à Clayes en 1976 où elle mène de front sa vie professionnelle – “comptable dans la même entreprise pendant 37 ans”–, de mère de famille et de responsable associative: “J’ai commencé par les parents d’élèves, puis l’art floral, la couture, la bibliothèque. J’ai effectué un premier mandat comme adjointe à partir de 2001.

Avec 750 habitants, Clayes est la plus petite commune de Rennes Métropole. S’il n’y a pas d’opposition, les exigences de la fonction sont toujours les mêmes : “Il faut être très à l’écoute.” Qu’il s’agisse de répondre aux sollicitations individuelles ou de régler les problèmes de cohabitation. Mais il faut également maîtriser des questions aussi variées que techniques. Sa curiosité d’esprit, son habitude des chiffres et son sens du contact sont bien utiles à l’élue face “à tout ce courrier auquel il faut être attentif si on ne veut pas passer à côté de quelque chose”.

Comme “on ne peut pas gérer en restant dans son coin”, Paulette Richeux trouve l’ouverture nécessaire auprès de ses collègues de l’agglomération. Elle a aussi assisté au Congrès des maires, pour débattre de l’accessibilité ou de l’assainissement. De quoi nourrir sa véritable ambition: “Encourager les projets de demain dans une démarche respectueuse de l’environnement et en favorisant le lien social.”L’installation du pédibus et l’organisation du tout premier forum des associations dans sa commune la remplissent de fierté.

Membre assidu de la Société d’horticulture de Rennes, avec une passion avouée pour les fuchsias, Paulette Richeux est aussi une adepte du gi gong (gymnastique chinoise) et de la randonnée pédestre. Elle adore les voyages et l’imprévu, qu’il s’agisse de sillonner la Crète ou de découvrir le Vietnam.

CLOTILDE CHÉRON



28 L’info MÉTROPOLE