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EXPRESSION

POLITIQUE

MAJORITÉ

Pleinement engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique

Quelques jours avant le sommet de Copenhague sur le changement climatique, qui s’est tenu du 7 au 19 décembre*, Bernard Poirier et Jean-Luc Daubaire ont rendu compte de la mobilisation de Rennes Métropole et de ses communes face à ce défi planétaire qui implique la mobilisation de tous, collectivités et citoyens, et de se donner les moyens nécessaires pour agir.

Question à Bernard Poirier, 1er vice-président de Rennes Métropole, maire de Mordelles

Rennes Métropole vient de se voir décerner le prix ÉcoCité 2009 pour son projet urbain à cheval sur Rennes, Thorigné-Fouillard et Cesson-Sévigné. La démarche résolument novatrice de notre agglomération pour un développement urbain durable est donc forte?

Notre agglomération et ses communes ont opté depuis longtemps pour une stratégie de développement qui intègre les logiques du développement durable. Mais il ne peut pas y avoir de développement “durable” sans qu’il soit socialement soutenable, c’est-à-dire partagé et accessible au plus grand nombre.

Nos politiques d’agglomération visent à faciliter notre mobilité, notre manière d’habiter, à garantir la qualité des espaces publics, de nos espaces agricoles qui assureront notre alimentation demain, à rendre concret notre plan climat territorial. Toutes ces actions s’inscrivent dans cette perspective d’un développement partagé par tous. Pour que notre stratégie soit encore plus efficiente, il est impératif de miser sur nos capacités collectives d’innovations scientifiques et sociales. En cela, notre soutien à la recherche, à l’enseignement et à la formation tout au long de la vie est essentiel.

À Copenhague, les États prendront des engagements que nous souhaitons décisifs, mais ces engagements ne seront tenus que si, dans la mise en oeuvre, les collectivités se mobilisent. Anticipant cela, la quasi-totalité de nos communes et Rennes Métropole ont fait ce choix il y a tout juste un an, en signant la Convention des maires. Notre volonté politique est claire, mais il y a une réelle incertitude quant à nos futurs moyens d’action. Nous savons que nous devrons faire des choix, mais nous demandons à l’État une indispensable cohérence dans ses décisions. Ce qui se dessine avec la réforme de la fiscalité locale nous inquiète: ce n’est pas en diminuant l’autonomie des élus locaux que nous les engageons à agir pour l’avenir des hommes et des femmes qui vivent dans leurs territoires.

Question à Jean-Luc Daubaire, conseiller délégué à l’énergie, adjoint au maire de Rennes

Avec d’autres élus des communes de l’agglomération, vous serez à Copenhague, où le rôle fondamental des villes devrait être au centre des débats. Après la Convention des maires et avant l’ouverture de ce sommet, comment se positionne notre agglomération dans cet enjeu essentiel ?

Depuis la conférence de Kyoto en 1997, nos connaissances sur le réchauffement climatique et ses conséquences se sont largement développées et ont montré combien il était urgent d’agir. L’Europe s’est ainsi engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 20 % d’ici à 2020 et de 50 % d’ici à 2050. C’est impératif, alors que ces émissions de gaz ne cessent d’augmenter dans de nombreux pays, reportant sur les pays les plus pauvres la facture de notre “développement” irresponsable !

Le sommet de Copenhague va s’ouvrir dans ce contexte, avec des attentes fortes : des objectifs ambitieux doublés d’une obligation de résultats et d’engagements financiers à destination des pays pauvres afin d’enclencher la mutation énergétique. Ces engagements doivent maintenant être portés au niveau local.

À ce titre, l’engagement de Rennes Métropole et des communes de notre agglomération est exemplaire. Nous allons audelà des objectifs internationaux. En signant la Convention des maires, ces communes se sont engagées à atteindre au plus vite l’objectif de 50 % de réduction de GES. Plus de 900 villes d’Europe l’ont signée. Les communes de Rennes Métropole et leurs voisines de la communauté du Val d’Ille représentent d’ailleurs à elles seules près la moitié des signatures françaises ! Un territoire entier, à un tel niveau d’engagement, c’est exceptionnel ! Et la ville-centre n’est pas en reste puisqu’elle décidait à l’unanimité, en octobre dernier, de soutenir l’Ultimatum Climatique, appel lancé afin de faire pression sur les gouvernements pour que soient prises des mesures à la hauteur des enjeux planétaires.

* Pour des raisons de bouclage, ces entretiens ont été réalisés début décembre, à la veille de l’ouverture du sommet de Copenhague.



L'info MÉTROPOLE 21