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Jobtown : de l’Europe au local pour lutter contre le chômage des jeunes

Jobtown est un projet européen, mené par onze partenaires répartis sur neuf pays. Il vise à lutter contre le chômage des jeunes, un enjeu aussi bien au niveau local qu’international. Dans un premier volet, les villes échangent sur leurs bonnes pratiques à travers des rencontres dans chaque pays. Au niveau local, un plan d’actions est mené grâce aux financements de l’Union européenne et de Rennes Métropole. « Nous travaillons à lutter contre le chômage des jeunes diplômés des quartiers prioritaires de l’agglomération rennaise », souligne Nathalie Wright, chargée de mission Lutte contre les discriminations - publics spécifiques à Rennes Métropole. Un groupe de partenaires locaux s’est constitué avec des professionnels de l’emploi et de l’éducation (universités), des employeurs, le milieu associatif et des jeunes. « Nous avons volontairement choisi d’avoir une approche intégrée et transversale pour ne pas isoler la question du chômage des jeunes des autres problèmes. »

En 2013, plusieurs réunions ont été organisées, sous forme de tablesrondes pour favoriser les échanges. « L’objectif est de déterminer quells sont les progrès à faire pour améliorer l’insertion professionnelle de ces diplômés. Le contenu des réunions nourrira aussi en préconisations les futurs contrats de ville. » En parallèle, une étude a débuté en 2013 auprès d’une vingtaine de jeunes diplômés issus des quartiers prioritaires sur leurs parcours, leurs études et leur rapport au monde du travail, afin de mieux comprendre leurs attentes.

Agir sur les horaires pour désencombrer

Le matin aux heures de pointe, certaines stations du métro étaient saturées. Depuis fin 2012, les voyageurs respirent. L’expérimentation lancée alors par le Bureau des temps de Rennes Métropole, avec l’appui du service Transports urbains et de l’opérateur Keolis s’est révélée efficace. Son principe : agir sur les habitudes des utilisateurs du réseau en décalant d’un quart d’heure les horaires de début de cours des étudiants en Licence 1 et 2 de l’université Rennes 2, afin d’étaler et fluidifier le trafic.

« La charte de cette expérimentation a d’ailleurs été renouvelée fin 2013 par l’ensemble des protagonistes, qui s’engagent à ne pas modifier leurs horaires sans en référer au Bureau des temps », rappelle Evelyne Reeves, sa responsable.

ACTION INNOVANTE

Des journaux, télévisions et radios de France, d’Europe ou encore du Canada ont largement relaté cette action innovante. Un écho médiatique qui a permis d’identifier le Bureau des temps comme « la » ressource conseil sur le sujet. « Nous n’avons pas été les premiers à tester cette expérimentation, mais les conseils des autres collectivités nous ont permis de gagner en pertinence. » Dijon réfléchit à la mettre en place ; le Transilien, en région parisienne, continue à s’en inspirer.

Le Bureau des temps travaille à transposer la démarche à l’échangeur des Longs-Champs, congestionné le matin. « Sur le projet lié au métro, nous avions réuni et travaillé avec sept acteurs. Aux Longs-Champs, ils sont beaucoup plus nombreux ! Avec le service Mobilité urbaine, nous collectons donc toutes les données intéressantes venant de l’État et des collectivités pour comprendre les raisons de la congestion. Nous réfléchissons actuellement à l’opportunité d’utiliser les données des opérateurs de téléphonie mobile », explique Evelyne Reeves.

LES JEUDIS DU TEMPS

Depuis 2003, le Bureau des temps anime un cycle de conférences grand public, les Jeudis du temps, qui a vocation à aborder le temps sous toutes ses facettes. Des spécialistes exposent leurs sujets de prédilection en lien avec la temporalité. « L’idée est de sensibiliser le public au fait que le manque de réflexion globale sur la ressource limitée qu’est le temps risque d’engendrer des frictions temporelles, de générer du stress et de renforcer les inégalités », décrypte Evelyne Reeves. En 2013, les conférences, qui réunissent à chaque fois 250 personnes, ont, par exemple, donné la parole au chercheur et philosophe Jean-Michel Besnier, au sociologue Francis Jauréguiberry ou encore à l’économiste Françoise Milewski.

RÉSEAU TEMPO TERRITORIAL

Le Bureau des temps est très impliqué dans le réseau Tempo Territorial, une association de 26 acteurs des démarches temporelles territoriales. Ce réseau promeut l’échange, l’apprentissage, la mutualisation et la coopération entre collectivités, afin d’intégrer au mieux la dimension temporelle dans les politiques publiques. Chaque année, une rencontre, Les Temporelles, réunit ses membres. Elle a eu lieu à Rennes en 2011, à Saint-Denis en 2013, et se tient à Guise, dans l’Aisne, en 2014.

SORTIE DU MÉTRO À LA STATION VILLEJEAN-UNIVERSITÉ.



RENNES MÉTROPOLE | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2013 43