Chaque jour, les effectifs diminuent. Le 20 mars 1945, il n’y a plus une seule femme avec un enfant, ils sont partis pour une destination … « inconnue ». Á Ravensbrück, à ce moment là, il ne reste environ plus que cinq mille femmes environ pour le travail intérieur.

Quelques jours plus tard, environ deux mille d’entre elles sont choisies pour aller à gauche, le mauvais côté. Seule une dizaine doit rejoindre le block. Françoise fait partie de la sélection. On leur demande de se déshabiller, malgré tout plusieurs réussissent à garder leur veste. Elle pense cependant qu’elles sont trop nombreuses pour un transport, c’est l’incompréhension. Les détenues à moitié nues sont mises en colonne, leurs numéros sont relevés et elles prennent la route. La nuit arrive, elles font environ quatre kilomètres durant lesquels elles aperçoivent un semblant de civilisation. Françoise a du mal à marcher car elle a un sabot cassé en deux. Elle sait alors que vu leur effectif et la direction choisie, elles ne peuvent pas échapper au Jugendlager 22. Situé à côté du camp principal, ce lieu était dans un premier temps une sorte de camp de redressement pour les jeunes filles allemandes. À présent, il est devenu un lieu d’extermination camouflé, un lieu de... repos.

Blocks

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