passé ? Elles sont vivantes, mais pour combien de temps ? Elles essayent alors de dormir en attendant le lendemain qui sera peut-être le dernier.

Au petit matin, au moment de l’appel, il n’est déjà plus question de la sélection de la veille. Elles apprennent plus tard qu’elles doivent leur salut à un bombardement sur la route venant de Berlin, le chemin emprunté par les camions qui devaient les transporter. Ce n’est pas la première fois que Françoise se présente face à la mort.

En quinze jours, la situation s’est considérablement dégradée. La promiscuité est de plus en plus insupportable. Là, tous les milieux se côtoient : voleuses, criminelles, prostituées, professeurs, médecins, infirmières ou religieuses. Les bagarres sont de plus en plus fréquentes pour une simple cuillérée de soupe. Jamais seule, jamais de silence. Françoise assiste au changement radical des personnalités. Personne ne va résister un mois de plus dans ces conditions.

Chambre à gaz d’Auschwitz

Produit utilisé : Zyklon B

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