Après une fin de voyage au milieu des marais et d’immenses forêts de pins, c’est l’arrivée à destination, Ravensbrück. Ce camp est installé au bord d’un lac dans une zone de dunes et de marécages. Le climat y est rigoureux. Un vent glacé balaie le site dont le nom signifie Pont des Corbeaux. L’oiseau, considéré par certains comme de mauvais augure, serait le messager de la mort survolant les champs des batailles pour se nourrir de cadavres.

Les détenues, particulièrement sales après un parcours d’un mois, descendent du train. Elles se retrouvent au milieu des sapins. L’espace d’un moment, elles apprécient le calme des lieux après le bruit de roulement permanent du convoi. Cette sérénité n’est que de courte durée. Certaines sont aussitôt battues par des femmes officiers nazies à l’aide de lanières de cuir. Les prisonnières sont effrayées par les chiens des SS qui aboient en tirant sur leurs laisses.

Cinq par cinq, au milieu des arbres, les détenues débutent la marche. Elles aperçoivent de jolies villas puis arrivent face à une grande porte qui porte l’inscription : « Vous qui entrez ici, laissez toute espérance ». Elles pénètrent dans un camp de concentration.

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