Le lendemain matin, c’est avec stupéfaction que les passagers du premier train voient arriver le deuxième convoi parti de Rennes, avec à l’intérieur leurs camarades qu’ils ont laissés derrière eux.

Dans l’après-midi, les deux convois sont réunis pour n’en faire plus qu’un. Les effectifs sont augmentés par d’autres détenus amenés des alentours, entre autres de Laval. C’est ensuite le départ pour Langeais, en Indre-et-Loire.

Il est environ midi lorsque le convoi arrive à Langeais. Il fait chaud. Entassés les uns contre les autres, les occupants souffrent de la soif. La population locale, venue en curieuse, prend conscience de la nécessité absolue d’apporter eau et nourriture aux prisonniers. Les premiers à venir en aide sont repoussés violemment par les allemands qui menacent de les embarquer, eux aussi, s’ils ne reculent pas. Mais devant le nombre important de personnes qui arrivent sur les quais, les gardiens finissent par accorder la distribution d’eau, de fruits, de vivres et de vin. Certains prisonniers profitent de cette cohue pour sauter dans la foule et disparaître.

Rapidement, les détenus apprennent que le train n’ira pas plus loin. Le pont ferroviaire qui enjambe la Loire, à Cinq-Mars-la-Pile, a été détruit. Ils reprennent espoir.

Langeais

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