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Le 28 Juin 1944, Philippe Henriot, le secrétaire d’État à l’Information et à la Propagande du gouvernement de Vichy est tué par un commando dans son logement de fonction, rue de Solferino à Paris. En représailles, 150 personnes sont désignées dans toute la France pour être exécutées par la Milice. À Rennes, plusieurs personnalités sont alors désignées par la milice locale, dirigée par Joseph Constanzo. Sur cette liste, figure le Maire de la Ville, François Château, son secrétaire général, Gaëtan Hervé, Pierre Lemoine, greffier près de la Cour d’appel, Louis Volclair, conseiller municipal radical-socialiste, Oscar Leroux, ancien adjoint au Maire radical-socialiste, le commandant Eugène Quédillac et le Docteur Roger Maruelle.

Dans la nuit du 30 Juin au 1er Juillet 1944, cinq groupes de trois miliciens sont formés pour se répartir la tâche. Vers vingt-deux heures trente, un premier groupe se présente au domicile de Louis Volclair. Sa femme les informe de la présence de son mari à la clinique de la Sagesse en raison d’une opération chirurgicale. Sans attendre, les miliciens se rendent à la clinique. Une fois sa chambre trouvée, ils l’abattent sur son lit d’hôpital. Mais l’homme tué n’est certainement pas celui qu’ils cherchaient. C’est vraisemblablement son père qui était visé ; un instituteur, directeur du Cercle Paul Bert et conseiller municipal de Rennes, portant le même prénom et plus engagé politiquement.

Pendant ce temps, une autre équipe s’est rendue vers l’Est, à l’autre bout des quais de la Vilaine, au domicile du Maire, François Château. Inquiété par la Gestapo au début du mois de juin, le maire était déjà parti se réfugier dans la Sarthe.

Pierre Lemoine, greffier près de la Cour d’Appel de Rennes, occupe un logement de fonction au Palais de Justice, suite au sinistre de son habitation rue Émile Souvestre. Retrouvé par les miliciens, il est réveillé par un coup de sonnette. Il ouvre la porte sans méfiance et est abattu aussitôt sur le pas de la porte.

Vers minuit, alors qu’il vient de se coucher dans sa maison située dans le quartier de Sévigné, Oscar Leroux, l’ancien adjoint au Maire, entend plusieurs coups de sonnette à la grille d’entrée. Il entrouvre alors le volet de sa chambre pour savoir ce qu’on lui veut. Les visiteurs lui annoncent qu’ils ont une lettre à lui remettre en main propre. Oscar Leroux leur demande de déposer la lettre dans la boite à lettres en les informant qu’il découvrira ce courrier le lendemain. Il aperçoit un homme qui escalade le garage tandis



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