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Malgré leur politesse et leur bonne présentation, Françoise fait comme si elle ne connaissait pas Le Gall. Les deux hommes se montrent rassurants. Ils affirment qu’ils étaient avec Claude lorsqu’il a appelé dans l’aprèsmidi. Françoise comprend tout de suite qu’elle a raison de se méfier. Mais comment prévenir les autres de ne pas venir à l’appartement ?

Alors que les sirènes retentissent, annonçant l’approche d’avions alliés, Françoise pense avoir trouvé une solution pour alerter ses camarades. Elle se lève pour se rendre à la cave mais ses visiteurs s’étonnent de son attitude qu’ils jugent contraire au courage d’une résistante. Plus tard, Lucienne, l’employée de l’épicerie vient rapporter les clés de la boutique après sa fermeture. Françoise souhaite sortir pour aller chercher du pain mais ses visiteurs l’en empêchent. L’un d’eux sort une arme et se présente finalement comme agent de la Gestapo. Françoise n’a plus aucun doute, Claude les a trahis.

La sonnette de la porte d’entrée retentit une nouvelle fois ; Françoise se précipite à l’entrée. En voyant le regard de Françoise, Le Gall comprend qu’il y a un danger. Il demande alors où se trouve l’appartement de la voyante qui habite l’immeuble. La voyante existe bien, mais le stratagème ne fonctionne pas. L’immeuble est cerné et tout le monde arrêté.

Des miliciens venus de Saint-Brieuc prennent le relais dans l’appartement pour le fouiller de fond en comble. Vers 21 heures, les résistants sont emmenés par la Gestapo à la prison Jacques Cartier de Rennes. Les gardiennes sont stupéfaites de voir arriver Françoise, l’une des fournisseuses de la prison.

Alors que les fouilles se poursuivent dans le logement de Françoise, l’entrée de l’immeuble est interdite. Une dame se fait d’ailleurs repousser à l’entrée de l’immeuble alors qu’elle venait voir la voyante. En rentrant chez elle en tramway, elle raconte sa mésaventure à qui veut l’entendre. Sans le savoir, elle sauve la vie de deux personnes qui descendent du wagon au même moment. Elles se rendaient chez Françoise Élie.

Au moment de son arrestation, Françoise Élie est sereine car elle sait qu’un débarquement en France est imminent. Elle est persuadée qu’ils ne seront pas retenus longtemps. D’ailleurs, lors de sa première nuit en prison, elle arrive à dormir. Le lendemain après-midi, elle est emmenée avenue Jules Ferry dans les locaux de la SD, le service de sécurité de la Gestapo, pour y subir un interrogatoire. Le service s’était installé à la Maison des Étudiantes.



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