Dans l’après-midi, quelques prisonniers sont escortés vers le cimetière de l’Est pour y creuser les tombes des victimes du bombardement de la plaine de Baud. Le transport des corps est fastidieux : des débris jonchent le sol et les prisonniers ne disposent que d’un seul véhicule pour effectuer leur tâche. Des fosses sont creusés sur place. Au nord de la voie de chemin de fer, des tombes sont creusées dans le secteur de la plaine de Baud et dans une prairie plus au sud, qui deviendra plus tard le stade de la SNCF Jean Coquelin.

L’occupant établit ses services dans différents endroits de la ville. La Platzkommandantur (commandement de la ville de Rennes) s’installe à l’Hôtel de ville, la Kreiskommandantur (commandement régional) rue Martenot, la Gestapo rue de Fougères. En face de l’épicerie de Françoise Élie, le Soldatenheim, le foyer des soldats allemands, emménage.

Des affiches sont placardées un peu partout en ville, annonçant la privation de liberté. Toute manifestation politique ainsi que les fêtes nationales sont interdites. La presse passe aux ordres. Il est d’interdit d’aller sur les côtes. Il est défendu de dire des messes à la mémoire des décédés de guerre. Le couvre

Été 1940. Soldats et officiers allemands sur les quais

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