RENNES À L’HEURE ALLEMANDE

Dès le 18 juin, l’ordre et la discipline allemande doivent régner sur la ville. À 14h, un véhicule de l’armée d’occupation se gare devant la mairie. Des officiers entrent dans le bâtiment et se dirigent vers le bureau de François Château, maire de la ville depuis cinq ans. Là, ils effectuent leur premier geste d’occupation en avançant l’horloge d’une heure. Rennes vit désormais à l’heure allemande.

Le drapeau nazi flotte sur la mairie de Rennes.

Le Préfet de région, François Ripert, exécute les ordres qu’il reçoit des nouveaux arrivants. Tous les prisonniers de guerre sont rassemblés à la caserne du Colombier avant d’être envoyés en Allemagne. Les nomades sont rassemblés dans des baraquements, rue Le Guen-de-Kerangal. Des soldats prisonniers des troupes françaises coloniales sont ramenés à Rennes car indésirables Outre-Rhin. Appelés « indigènes », Sénégalais, Marocains, Algériens, Tunisiens sont ainsi enfermés dans différents camps à Rennes et alentours.

Prisonniers dits « indigènes »

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