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1945, la plupart des femmes emprisonnées à Ravensbrück meurent de privation, de froid, de maltraitance, de maladie, à cause d’injections mortelles par administration de poison ou bien gazées par des gaz d’échappement dans des anciens camions de l’armée néerlandaise ou en chambre à gaz.

23 Jeanne Couplan - (1916-1945)

Jeanne, Odette Mahé est née le 5 août 1916, à Rennes, d’un père ajusteur. Jeanne fréquente les écoles publiques de la Tour d’Auvergne et du Contour Saint-Aubin. En 1931, alors qu’elle a 15 ans, elle est adoptée par la nation en vertu d’un jugement rendu par le tribunal civil de Rennes. C’est une mesure souvent prise lorsqu’un enfant naît avant la fin d’hostilités ou dans les trois cents jours qui suivent leur cessation, lorsque le père, la mère ou le soutien de famille se trouvent, en raison de blessures reçues ou de maladies contractées ou aggravées par un fait de guerre, dans l’incapacité de pourvoir à leurs obligations et à leurs charges de famille. Or, Jeanne est née durant la Première Guerre mondiale. Il est donc probable que son adoption résulte directement du conflit.

Le 1er septembre 1936, Jeanne épouse à Rennes, Henri Couplan. Le couple, qui demeure au 8, rue Michelet, a un fils, Jean-Pierre.

Elle est employée des chemins de fer quand elle rentre dans la Résistance. Elle distribue des cartes d’identité aux patriotes et réfractaires au STO, (Service du Travail Obligatoire). Jeanne Couplan entre ensuite au réseau de renseignement Blavet Turquoise, le nom de code Blavet désigne des opérations maritimes et celui de Turquoise désigne les affaires de renseignements. Ce réseau travaille avec d’autres comme Résistance-Fer. Rapidement ce réseau est mis en place dans différente villes de France : Paris, Lyon, Macon, Laval, Morlaix, Guingamp, Saint-Brieuc et Rennes. On y trouve les radios, les boîtes aux lettres, les agents de renseignements et de liaison… Le secteur particulièrement surveillé par le réseau, c’est la baie du Mont-Saint-Michel, de Saint-Malo à Avranches. Ce sont les agents de Rennes qui ont ce secteur en charge. Jeanne Couplan est agent de liaison 3e classe, avec le grade de lieutenant.

Les renseignements réunis sont divers et variés : repérer les effectifs et armements des troupes allemandes, les lieux, les mouvements, les résultats de sabotages, etc. Toutes ces informations sont transmises par radio ou par liaisons maritimes.

Jeanne héberge également des membres de son réseau dont les responsables, Yvan Jézéquel et l’officier canadien Robert Vanier.

En avril 1944, le principal local d’émissions du réseau qui se trouve, rue Gutenberg à Rennes, est dénoncé à la Gestapo pour la somme de 80 000 francs, car il y a des allées et venues suspectes.

Le 13 avril 1944, Jeanne Couplan et ses camarades sont arrêtés. Le 3 août, elle est



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