Dans cette parution

Aller directement à la page

1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | 31 | 32 | 33 | 34 | 35 | 36 | 37 | 38 | 39 | 40 | 41 | 42 | 43 | 44 | 45 | 46 | 47 | 48 | 49 | 50 | 51 | 52 | 53 | 54 | 55 | 56 | 57 | 58 | 59 | 60 | 61 | 62 | 63 | 64 | 65 | 66 | 67 | 68 | 69 | 70 | 71 | 72 | 73 | 74 | 75 | 76 | 77 | 78 | 79 | 80 | 81 | 82 | 83 | 84 | 85 | 86 | 87 | 88 | 89 | 90 | 91 | 92 | 93 | 94 | 95 | 96 | 97 | 98 | 99 | 100 | 101 | 102 | 103 | 104 | 105 | 106 | 107 | 108 | 109 | 110 | 111 | 112 | 113 | 114 | 115 | 116 | 117 | 118 | 119 | 120 | 121 | 122 | 123 | 124 | 125 | 126 | 127 | 128

en 1947. La même année, il se représente à la Mairie et est élu à la majorité. En 1953, il ne se représente pas, préférant se consacrer à la géologie. Il devient ensuite doyen de la Faculté des Sciences et va conserver à vie un bureau au Conseil de l’Université.

Yves Milon décède le 22 août 1987, à Bécherel.

21 Dorothéa Binz (1920 – 1947)

Née dans la région de Berlin. Á 15 ans, elle sort d’une école privée pour devenir femme de ménage dans la restauration, mais n’aime pas ce travail. En 1939, à 19 ans, elle entre dans la Schutzstaffel, en Allemand « escadron de protection » plus connu sous le sigle SS, une force paramilitaire du parti national-socialiste (Nazi) des travailleurs allemands. Elle est envoyée comme gardienne dans le camp de Ravensbrück où elle est formée par les pires femmes SS, Johanna Langefeld, Ana Klein ou Maria Mandel qui fut surnommée « la Bête féroce » d’Auschwitz. Binz devient responsable du bunker, le block où sont enfermées les détenues punies, où va être enfermée Geneviève de Gaulle, la nièce du Général. Si son nom, de Gaulle, lui a fait frôler la mort, elle fut mise vers la fin de la guerre au bunker, avec obligation de la protéger, sur ordre d’Himmler qui caresse l’espoir d’une négociation avec son oncle pour qu’elle serve de monnaie d’échange. Pour les autres détenues du bunker, il est plus probable qu’elles n’en ressortent pas vivantes. Dorothéa Binz aime malmener, fouetter ou torturer sans pitié. Elle administre ellemême des coups de schlague, qui au-delà de 50 sont pratiquement toujours mortels. À partir de 1943, elle devient gardienne chef de la SS, formatrice ensuite de près d’un millier de gardiennes qui seront parmi les plus cruelles. Geneviève de Gaule-Anthonioz dira plus tard qu’une gardienne formée par Binz était allée jusqu’à couper la gorge d’une détenue avec le tranchant d’une pelle. Avec une autre gardienne devenue sa complice, Irma Grese, elles commettent les pires horreurs inhumaines, sadiques et sexuelles. C’est d’ailleurs souvent à coups de bottes qu’elle assomme les détenues les plus faibles sélectionnées dans les rangs, s’acharnant sur elles sans raison. Elle est parfois accompagnée de berger allemand qu’elle excite contre les détenues. Elle se promène également dans le camp, main dans la main, avec son amant où ils aiment assister à des massacres. Juste avant la libération du camp, elle fait encore envoyer des prisonnières dans la chambre à gaz. Le 17 avril 1945, la Croix-Rouge se trouve dans le camp, après le départ de certains convois vers la Suisse, pour la distribution de colis aux détenues juives. Binz va, devant les représentants de la Croix-Rouge jusqu’à, s’offusquer auprès d’une Stubowa (une détenue chef de chambrée), de voir une détenue qui a mauvaise mine. On lui signifie que c’est normal étant donné qu’elle travaille tous les jours au sable. Elle répond alors avec un culot monstre que c’est un scandale de faire travailler une femme dans un état pareil. Trois jours plus tard, le 20 avril, elle



119